La directrice de la Santé n’est pas contente. Le Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye a asséné ses vérités aux détracteurs des stratégies mises en place pour combattre le coronavirus. Après la lecture du communiqué sur la situation du Covid-19, la directrice a fait une mise au point axée sur 4 questions essentielles.
Non respect des mesures sanitaires
« Nous avons remarqué que la maladie est en train de se propager de manière très grave dans le pays. Nous avons constaté que les populations commencent à se familiariser avec la maladie. Les gens ne respectent plus les gestes barrière, surtout la distanciation sociale qui est de 1 mètre minimum. Certains même disent que quand on porte un masque on est protégé, ce n'est pas vrai. Ce n’est pas seulement le port de masque qui protège, mais ça le fait quand on y associe tous les autres gestes barrière. On doit éviter aussi de se serrer la main, mais on voit que les populations continuent à le faire. On n’a pas aussi besoin de fuir ceux qui éternuent. S’ils ont un mouchoir, un papier, ils peuvent éternuer dessus puis le mettre dans la poubelle. Il faut respecter les consignes sanitaires, sinon on aura du mal à se débarrasser de cette maladie du coronavirus », a dénoncé la directrice de la Santé Marie Khemesse Ngom Ndiaye.
Tests effectués par des individus à domicile.
La directrice de la Santé s’est voulue claire et ferme en ce qui concerne cette démarche qu’elle condamne. Selon Marie Khémesse Ngom Ndiaye, « le personnel de santé chargé de lutter contre le coronavirus est doté chacun d’un badge professionnel. Nous nous battons jour et nuit pour freiner la maladie, alors il ne faut pas qu’on en profite pour détruire ce qui a été construit jusque-là. Interpol nous a mis en garde contre les détracteurs des règles sanitaires. Il y’a un produit dénommé « Uni-Gold ™ HIV », certains qui sont de mauvaise foi l’utilisent pour dire qu’ils effectuent des tests ou soigner le coronavirus. Ce produit est fabriqué et commercialisé par Trinity Biotech plc. Ils ont mis des dates de péremption etc. C’est un faux médicament. Le Gouvernement avec le ministère de la Santé a pris toutes les dispositions pour lutter contre ça ».
Sur l’artemisia...
« Nous remercions le président de la République Macky Sall. Quand son homologue lui a donné des doses d’Artemisia, il les a mises entre les mains des spécialistes du ministère de la Santé. Ces feuilles de l’Artemisia existent au Sénégal, même si nous n’en avons pas beaucoup. Mais ce qu’il faut savoir, c’est que ces feuilles existent mais leurs effets sont différents. Il y en a de curatif mais d’autres ont d’autres effets. Nous connaissons cet arbre parce que quand on a éliminé la Nivaquine, c’est ce qu’on utilise sous le nom de artemisiline. Mais quand on l’a utilisé contre le paludisme, nous avons remarqué que ses effets n’étaient pas importants parce que la maladie ne diminuait pas. Alors on l’a encore changé avec un décret. On ne va pas dire que l’Artemisia venu de Madagascar n’est pas bon. Nous faisons des essais thérapeutiques et c’est là qu’on jugera après de son efficacité ou non. Les gens spéculent sur ça sans parler avec les responsables de la Santé du pays. Nous ne fermons la porte à personne », a déclaré Marie Khémesse Ngom Ndiaye sur l’Artemisia.
SENSIBILISATION
La Directrice de la Santé exhorte les populations à faire confiance au ministère de la Santé. "Faites nous confiance. Si vous respectez ce qu'on vous dit, avec la stratégie qu'on a mis en place, nous allons vaincre très rapidement cette maladie. Mais pour que cela puisse se faire, il faut que vous suiviez scrupuleusement les consignes sanitaires".