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Drogue: Les routes du trafic perturbées par le Covid-19
Publié le samedi 9 mai 2020  |  Agence de Presse Sénégalaise
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© Autre presse par DR
Trafic de drogue : 238 kg de cocaïne saisis au Port de Dakar
La douane sénégalaise a saisi 238 kg de cocaïne ce mercredi, au Môle 1 du Port de Dakar.
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Les routes aériennes de trafic de drogue ont été perturbées par les mesures prises par les gouvernements contre la pandémie de Covid-19, lesquelles ont aussi provoqué une réduction spectaculaire des transports terrestres, selon l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

"En général, certaines chaînes d’approvisionnement en drogue ont été perturbées et les trafiquants cherchent des itinéraires alternatifs, y compris maritimes, en fonction de la marchandise", explique l’ONUDC dans un nouveau rapport.

L’organisation rappelle dans un communiqué publié à cet effet que les trafiquants des drogues synthétiques, telles que la méthamphétamine, privilégient souvent les voies aériennes. "Par conséquent, les restrictions sur les voyages aériens sont susceptibles d’avoir un effet particulièrement drastique sur ce fret illégal’’, estime-t-elle.

Mais de grosses saisies de cargaisons sont encore faites dans les ports européens pour la cocaïne dont le trafic se fait le plus souvent par voie maritime.

"Jusqu’à présent, le trafic d’héroïne s’est fait principalement par voie terrestre. Mais en raison de la pandémie, les routes maritimes semblent être de plus en plus utilisées pour le trafic, comme en témoignent les saisies d’opiacés dans l’océan Indien’’, explique l’ONDUC.

Le rapport estime que l’impact pour le trafic de cannabis "n’est pas forcément’’ le même que pour le trafic d’héroïne ou de cocaïne, "car sa production a souvent lieu à proximité des marchés de consommation et les trafiquants sont donc moins dépendants des longs envois transcontinentaux de grandes quantités de cette drogue.’’

Il affirme que le fait que "plusieurs pays ont signalé des pénuries de médicaments au niveau de la vente au détail (...) peut conduire à une diminution générale de la consommation, mais surtout des drogues consommées dans des cadres récréatifs’’.

"Dans le cas de l’héroïne, cependant, une pénurie de l’offre peut entraîner l’utilisation de substances nocives produites localement. L’Europe, l’Asie du Sud-Est et l’Amérique du Nord ont fait état de pénuries et certains pays de l’ancien continent ont averti que les utilisateurs sont passés au fentanyl et à ses dérivés.’’

Le rapport signale "une utilisation accrue de produits pharmaceutiques tels que les benzodiazépines, dont le prix a déjà doublé dans certaines régions’’. "Une autre tendance néfaste résultant de la pénurie de drogues est l’augmentation de la consommation de drogues injectables et le partage du matériel d’injection, qui comporte le risque de propagation de maladies telles que le VIH/sida, l’hépatite C et le Covid-19 lui-même’’, alerte l’ONUDC. ’’Le risque d’overdose peut également augmenter chez les injecteurs qui sont infectés par le VIH-19’’, ajoute l’organisation.

Une diminution du commerce international dans le cadre de la pandémie actuelle pourrait également entraîner des pénuries dans l’approvisionnement en précurseurs, essentiels pour la fabrication d’héroïne et de drogues de synthèse.
ASG
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