La Journée mondiale de l’hygiène des mains a été célébrée hier. Une occasion saisie par le ministre de la Santé et de l'Action sociale pour inciter les acteurs de son secteur à se laver les mains après chaque consultation.
Les infections nosocomiales constituent un véritable problème de santé publique. Au Sénégal, le seuil est critique. Et pour y remédier, les acteurs de la santé ont misé sur l’hygiène des mains. Selon le ministre de la Santé et de l'Action sociale, Pr Awa Marie Coll Seck, l’hygiène des mains à un très fort impact sur la morbidité et la mortalité.
''Entre 15 et 40% des personnes admises en soin intensifs sont victimes de ces infections'', a signalé le ministre de la Santé et de l'Action sociale qui présidait hier la Journée mondiale de l’hygiène des mains. Dans sa lancée, Awa Marie Coll Seck a invité les agents de la santé à respecter le programme dénommé ''les 5 moments de l‘hygiène des mains de l’OMS''.
Lui emboîtant le pas, le coordonnateur du programme national de lutte contre les infections nosocomiales, Dr Oumar Bounkhatab Thiam, a indiqué que le manque d’hygiène des mains est un facteur déterminant pour la transmission de maladies dans les structures de soins. D’où la nécessité, selon lui, de toujours se laver les mains après chaque consultation, avec des produits comme la solution hydroalcoolique.
''Ce sont des gestes qui paraissent simples, mais ne sont pas faciles à réaliser. L'on se rend compte que même si le personnel est averti, il ne le pratique pas souvent'', a souligné Dr Thiam, pour qui, si une bonne hygiène des mains est respectée, ''on pourra beaucoup éviter la transmission de ces infections qui constituent un fardeau au niveau mondial''.
Aussi, une Unité de fabrication de solution hydroalcoolique a été mise en place à l’hôpital Aristide Le Dantec, facilitant l’accessibilité de ce produit à tous les praticiens, mais aussi à tous les malades et accompagnants afin de limiter ce fléau. Surtout qu''une étude a montré que le taux de prévalence au Sénégal est de 2 à 20 fois supérieur au taux en vigueur dans certains pays occidentaux où l'on note une prévalence de 5 à 10%'', a déclaré le docteur Oumar Bounkhatab Thiam.
Pour sa part, la représentante de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Dr Alimata Jeanne Diarra-Nama, a soutenu que la région africaine occupe une position peu enviable, car c'est là où l'activité de promotion de l’hygiène des mains dans les structures sanitaires est la moins active dans le monde.