Il est ressortissant sénégalais et vit une période compliquée. A l’instar des personnes qui continuent de travailler en cette période de crise sanitaire due au Covid-19, ce jeune Sénégalais, dont nous tairons le nom pour sa sécurité, a contacté la rédaction de SeneNews pour faire part de ses inquiétudes. Il travaille dans un des centres d’appels du Maroc, Xceed casanearshore, et annonce qu’un de ses collègues sénégalais a été testé positif au Covid-19, le jeudi 23 avril 2020. Sans précaution aucune, la direction de leur entreprise continue de les faire travailler.
Le coronavirus a fini de s’installer un peu partout en Afrique. Le Maroc est un des pays touchés. Avec 4 120 cas positifs au coronavirus, 162 décès ont été enregistrés. La pandémie y gagne donc du terrain. Si le Sénégal a décidé de la fermeture de ses frontières avec ledit pays, certains Sénégalais y vivant passent des moments compliqués. C’est le cas pour ce jeune Sénégalais qui travaille dans un des centres d’appel du Maroc.
Dans un entretien exclusif avec la rédaction de SeneNews, il affirme qu’un de ses compatriotes sénégalais « a été consulté le jeudi 23 avril 2020 passé. Ce n’est que le samedi qu’ils l’ont appelé pour lui dire qu’il était atteint du coronavirus. Ici, quand tu es testé positif, il y a une ambulance qui vient te chercher. Ils l’ont donc pris et l’ont conduit à un hôpital de la place ».
« Les employeurs connaissent la situation et savent qu’il faut préserver le personnel mais… »
Si la situation du jeune Sénégalais en question est stable, le compatriote qui nous a contactés a les pensées ailleurs. En effet, son inquiétude la plus grande est que « certains des Sénégalais, qui sont près d’une centaine, continuent de travailler. Ils sont forcés à aller au boulot par les employeurs chez Xceed casanearshore ».
Pour ce qui est de la contamination de son collègue, il dit que cela « ne peut se passer qu’à notre lieu de travail parce qu’ici, il y a un confinement total et nous ne sortons donc jamais si ce n’est pour aller travailler. Je me dis donc que la personne qui l’a contaminé continue de vaquer à ses occupations au sein de l’entreprise. C’est donc très dangereux pour nous qui travaillons dans l’entreprise en question. Les employeurs connaissent la situation et savent qu’il faut préserver le personnel mais ils n’en font qu’à leurs bourses ».
Cette situation dangereuse constitue une bombe à retardement pour l’entreprise mais également un mouroir dédié pour ces employés dont une centaine de Sénégalais.