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Apparition de cas de Covid-19 décédés à domicile: Pr Daouda Ndiaye explique la dangerosité de la situation
Publié le lundi 27 avril 2020  |  Sud Quotidien
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© Autre presse par DR
Pr Daouda Ndiaye, chef de l`unité de parasitologie-mycologie du centre hospitalier universitaire (CHU) de l`hôpital Aristide Le Dantac
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Dans son point du jour hier, dimanche 26 avril, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a annoncé que les examens effectués sur le corps d’un individu décédé, le samedi 25 avril dernier, dans le district sanitaire de Thiès ont révélé qu’il était porteur du Covid-19. Une situation qui risquerait de compliquer la lutte contre cette pandémie, selon Pr Daouda Ndiaye.

La lutte contre le Covid-19 pourrait être encore plus difficile, à la limite même impossible au Sénégal, si on devrait ajouter, à la gestion des cas contacts et des cas communautaires, la prise en charge des personnes qui n’ont pas été malades ou qui meurent à domicile. C’est la conviction du chef du Service de Parasitologie-Mycologie de l’Ucad, Pr Daouda Ndiaye, par ailleurs membre du comité Task Force Covid-19

. « La problématique est réelle aux cas communautaires mais également aux cas mêmes pris en charge parce que dans les mesures recommandées par le ministère de la Santé, au-delà du port obligatoire de masque, du lavage des mains, de la distance réglementaire, l’auto confinement, les populations doivent toujours comprendre que l’appel pour s’octroyer les services du système de santé lorsqu’on présente des symptômes demeure une des stratégies phares de la lutte contre le Covid-19 », a fait savoir le chef du Service de Parasitologie-Mycologie de l’Ucad au micro de Radio Sénégal. Mieux, dit-il, « il faudra impérativement investiguer mais surtout rappeler ces mesures, notamment le recours aux systèmes de soins en cas de symptômes sinon ce qui risque de passer, c’est qu’on arrive à des situations comme celle-là où cette personne qui est décédée peut ne pas informer sur éventuellement les personnes avec lesquelles elle a été en contact parce qu’elle est déjà décédée ».

Ce qui va certainement poser un problème de traçage des contacts. « Il devient impossible de pouvoir tracer tous les cas contacts à partir de ce cas décédé parce qu’il y a des personnes qui ont eu à le rencontrer sans savoir s’il s’agit de lui lorsque le ministère l’a annoncé », a expliqué Pr Daouda Ndiaye. Par conséquent, le chef du Service de Parasitologie-Mycologie de l’Ucad est d’avis qu’il faut s’attendre à des cas communautaires autour de ce cas décédé.

A l’en croire, pour éviter de pareilles situations, « il faut dépister les populations parce que le système de santé n’est pas encore débordé », dit-il. Pr Daouda Ndiaye invite ainsi à un « dépistage ciblé et intelligent » pour contrecarrer l’explosion des cas de Covid-19. « Ça veut dire que s’il y a un cas communautaire, voir les personnes avec lesquelles il a été en contact. On prend un rayon en fonction de la population autour d’un quartier ou dans une concession sinon on risquerait d’entamer une phase de dépistage globale où les personnes positives ne sont pas prises en charge et ça peut créer une psychose ou obliger les populations à se révolter», a souligné Pr Daouda Ndiaye. Pour cause, dira-t-il, le dépistage massif requiert des préalables.
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