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Toujours la pénurie d’eau dans le Saloum
Publié le jeudi 9 avril 2020  |  au-senegal.com
Magal
© aDakar.com par SB
Magal Touba 2019 entre festins et pénurie d`eau
Touba, le 17 octobre 2019 - Le Magal de Touba 2019 est célébré ce 17 octobre. Dans la ville sainte, les scènes de festins sont nombreuses. Le manque d`eau est également encore au rendez-vous.
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Depuis deux ans déjà, l’approvisionnement en eau est un véritable casse-tête dans une partie de l’arrondissement de Fimela. Et la situation ne s’arrange pas malgré les appels réitérés des habitants et hôteliers.

Niché dans la région historique du Sine-Saloum, à cent-soixante kilomètres au sud de Dakar, Ndangane Sambou a les apparences d’un havre de paix. Mais, cette image idyllique est aujourd’hui mise à mal par une longue et dure pénurie d’eau, qui a fini de jeter dans le désarroi les populations autochtones et les gérants des réceptifs hôteliers.

« Nous sommes en train de vivre un calvaire, puisque l’eau est vitale et fait partie des premières nécessités de l’être humain. Alors que nous aujourd’hui, on ne peut plus boire ni se laver correctement », indique Badara Fall, un des notables de Ndangane Sambou.

DEUX ANS DE PÉNURIE

Cela fait presque deux ans que les habitants de la commune de Ndangane et environs endurent cette situation qui les oblige à recourir à des charretiers pour s’approvisionner en eau dans les puits en brousse, ou dans des villages environnants comme Yayem, Baboucar et Samba Dia.

Mais les charretiers spéculent sur le prix de l’eau, qui est passé du simple au triple, déclare Amy Ndiaye, une commerçante résidant à Ndagane-Campement. Elle dit dépenser en moyenne, plus de mille cinq-cents francs par jour, pour s’approvisionner en eau.

L’ACTIVITÉ TOURISTIQUE MENACÉE

« C’est très compliqué au niveau du tourisme. Ça fait trois ans et demi qu’on galère tous. On doit chaque jour trouver des solutions alternatives pour faire face à la demande de la clientèle », s’offusque Lionel Lopez, propriétaire depuis 13 ans de l’hôtel Le Cordon Bleu.

« On est obligés, nous hôteliers, d’acheter presque tous les deux jours des citernes d’eau à quinze mille francs CFA les 10m3, au lieu de quatre mille francs CFA, le prix normal, pour alimenter nos réservoirs » se désole-t-il.

Selon lui, la situation est encore plus alarmante pour les réceptifs touristiques situés sur les îles voisines de Mar Lodj, Mar Soulou et Mar Fafaco, dépourvues de voies terrestres pour le transport par des camions-citernes.

Pour Chantal Mennekoo et Gérard Caillé, gérants de l’Hôtel Kooniguy sur l’île de Mar Lodj, cette pénurie d’eau est en train de mettre en berne tout l’investissement consenti par l’Etat ces dernières années pour développer le tourisme dans cette zone.

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