Quelque 30 femmes investies sur les listes de partis et coalitions de partis en vue des élections départementales et municipales du 29 juin à Ziguinchor (Sud) prennent part depuis mercredi à une formation en leadership politique et communication, a constaté l’APS.
L’atelier, organisé par le Conseil sénégalais des femmes (COSEF) en partenariat avec l’Assemblée de la coopération pour la paix (ACPP), prend fin jeudi.
En perspectives des élections locales, le COSEF a initié un projet dénommé ‘’Renforcement des capacités en leadership et en représentation politique’’ à l’intention de 120 femmes de base des différents partis politiques et de la société civile des régions de Saint-Louis, Diourbel, Sédhiou et Ziguinchor.
Sa secrétaire générale Seynabou Mbaye précise que le projet vise surtout les femmes qui sont investies pour la première fois sur les listes électorales dans le but de renforcer leur confiance, afin de les aider à faire une bonne campagne électorale.
L’objectif est aussi de leur doter des outils de communication pour leur permettre de s’adresser au public durant les joutes électorales, a-t-elle ajouté.
Le renforcement des capacités des candidates aux locales est destiné à promouvoir la représentation paritaire sur les listes électorales, a-t-elle précisé.
‘’C’est la première fois que la loi instituant la parité dans les instances locales va être appliquée au niveau local. Nous avons une première phase d’application au niveau de l’Assemblée nationale qui nous a certes donné une représentation assez élevée mais qui n’est pas paritaire. Nous avons 42,6% de femmes à l’Assemblée nationale’’, a-t-elle signalé.
La secrétaire générale du COSEF estime que des opportunités sont offertes à des femmes leaders qui s’activent dans différents domaines de pouvoir être membres des conseils locaux.
‘’Nous voulons qu’à l’issue des élections locales les conseils soient paritaires ou en tout cas très proches de la parité, et surtout qu’il y ait la parité au niveau des bureaux des conseils municipaux et départementaux’’, a-t-elle souligné.
‘’Le choix des participantes est orienté vers celles qui n’ont pas eu l’expérience d’être nommées conseillères. Ce qui fait que pour la plupart, c’est leur première campagne électorale. Il faut d’une certaine manière les armer et leur donner une claire idée de leur position de leader’’, a de son côté déclaré le journaliste Mame Less Camara, expert et formateur au CESTI.
Intervenant sur le thème ‘’leadership féminin et communication’’, il a souligné qu’il s’agit de faire en sorte que les candidates revendiquent cette posture de leader pour qu’elles aillent en campagne sereinement.
Selon lui, l’objectif est de leur donner aussi quelques rudiments en matière de communication pour qu’elles puissent vendre leurs programmes et convaincre les électeurs.