Fatick - Des agents de l’administration ont envahi vendredi matin la gouvernance de Fatick (centre) en vue de remplir les formalités d’autorisation de circuler suite aux nouvelles mesures de restriction dans le transport interurbain prises par les autorités sénégalaises pour combattre la propagation du coronavirus, a constaté le correspondant de l’APS.
Venus de plusieurs localités de la région, ils ont rallié la gouvernance dès les premières heures de la matinée à bord de véhicules ou de motos, créant ainsi de véritables attroupements.
Du coup, les services de la gouvernance ont été très vite débordés par cet afflux soudain d’usagers qui ont occupé le secrétariat, les salles d’attentes, les allées et même la devanture de la gouvernance.
Assise dans une des salles d’attente, Dié Astou Fall, professeur au CEM Dioffor I, fait partie des nombreux demandeurs d’autorisation de circuler interurbaine.
"Je suis venue chercher une demande d’autorisation de circuler pour me rendre à Kaolack dans le but de percevoir mon salaire dans une banque de la place", a expliqué la jeune enseignante.
Certains demandeurs ont avancé le même motif pour justifier leur présence dans les locaux de la gouvernance, tandis que d’autres ont évoqué un rapprochement familial en cette veille de fin de semaine.
Ces attroupements occasionnés par le flux de demandeurs d’autorisation de circuler peuvent constituer un risque de propagation du coronavirus, a prévenu un agent ayant requis l’anonymat.
A la suite de l’état d’urgence décrété le 23 mars sur l’étendue du territoire et l’arrêté du ministère l’Intérieur interdisant de façon temporaire les rassemblements publics, "les populations se ruent de plus en plus vers les gouvernances pour disposer d’autorisations de circuler", a-t-il déploré.
"Nous attirons l’attention des plus hautes autorités centrales face à de tels débordements", a-t-il lancé.
Selon lui, "on ne peut pas vouloir vaincre les rassemblements publics avec un arrêté et créer des rassemblements au niveau des gouvernances et préfectures".
"Aux usagers de l’administration, nous appelons à comprendre qu’on n’est dans une situation exceptionnelle et par conséquent à accepter cet état de fait et limiter leurs déplacements", a-t-il conseillé.