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Lutte contre le coronavirus : L’ordonnance des médecins du sport
Publié le vendredi 20 mars 2020  |  Le Quotidien
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© Autre presse par DR
Trois joueurs de la Juventus atteints par le coronavirus
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Avec la propagation du coronavirus, l’Association sénégalaise de la médecine du sport (Asms) ne veut pas être en reste. Son nouveau président, le Dr Babacar Ngom, qui a remplacé Feu Fallou Cissé, détaille dans cet entretien son «ordonnance».

Docteur, pour la lutte contre le coronavirus, l’Association sénégalaise de la médecine du sport (Asms) a décidé, dans un premier temps, de doter les infrastructures sportives de matériel…
Comme vous le savez, l’Association des médecins du sport a d’abord ciblé Toubab Dialaw et Guéréo, parce que ce sont des cas spécifiques. A savoir ce sont des centres de développement technique du football de la Fédération sénégalaise. Nos élites étaient en regroupement sur place, il fallait tout de suite y aller. Et moi-même, en tant que président, je me suis déplacé pour acheminer des gels antiseptiques, masques et gants au niveau de ces centres-là. Parce qu’en fait, les pensionnaires devraient être très protégés, parce que appelés à voyager, à jouer des rencontres internationales. C’est différent d’une Fédération de karaté ou de judo. Par exemple, pour le Tournoi international de judo qui se déroulait à Saint-Louis (week-end dernier), on était en relation avec le président de l’antenne régionale, le Dr Massaër Dioum. Il a accompagné les participants dans la prévention. Dès que la décision de suspension de l’Etat est tombée, il a suivi les recommandations. Parce qu’il y avait sur place des Mauritaniens, des Français et des Sénégalais qui étaient en compétition, donc en contact. Et la meilleure chose était effectivement d’arrêter la compétition et de pouvoir continuer à faire la sensibilisation. Faut noter que ces dons se sont étendus à l’Inseps, au Cneps, aux antennes régionales…

Vous parlez de contact ; cela veut dire que c’est une bonne chose de suspendre toutes les compétitions…
Effectivement. D’ailleurs c’était un souhait de l’association. Parce que le fait de continuer à «compétir», occasionne un brassage de région à région, de département à département ; ce qui effectivement augmenterait les contacts inter-régionaux et inter-départementaux avec tous les risques que l’on sait. Donc le fait d’arrêter les compétitions nous permet de confiner les associations au niveau de leur localité et de pouvoir faire la sensibilisation par l’antenne régionale.
Justement, on imagine qu’au-delà des dons, c’est le volet sensibilisation qui va suivre…
En effet, et concernant ce volet sensibilisation, chaque président d’antenne régionale a sa spécificité. Nous allons donc insister sur la sensibilisation. Car c’est un volet important. Et compte tenu de la taille de la population de ses pratiquants, chaque président va identifier les cibles urgentes pour continuer à faire la sensibilisation.

Depuis le décès du Professeur Fallou Cissé, on ne sent pas assez l’Asso­ciation des médecins du sport. Pourquoi ?
L’Association sénégalaise des médecins du sport continue pourtant à fonctionner normalement. Vous savez la médecine, c’est une profession de l’ombre. Ce n’est pas une profession médiatique. Cela veut dire que toutes les rencontres internationales, organisées par le Cnoss ou les fédérations, la couverture médicale a été assurée par l’association. La preuve : le dernier événement, le Tournoi de boxe qualificatif pour les Jo 2020, qui a réuni 39 pays, 300 boxeurs, 600 personnes, a été effectivement géré par l’association sous la coupe du Pr Ndaraw Ndoye qui a été le président de la Commission médicale du Comité local d’organisation. Il y a aussi le Wafu (Ufoa) de septembre passé, qui a réuni les 16 équipes africaines de football ici au Sénégal. Pour cette compétition, c’est moi-même qui était le président de la Commission médicale au sein du Comité local d’organisation, et qui a mené la couverture médicale complète de l’évènement. Tous les matchs de l’Equipe nationale de football, que ce soit les cadets, juniors, chez les Dames ou les séniors, il y a une commission médicale composée d’au moins 10 éléments en relation avec les sapeurs-pompiers et la Croix-Rouge qui ont assuré la couverture médicale des matchs, mais également au niveau des tribunes et de la main courante.

Donc, c’est la communication qui ne marche pas bien…
Non, ce n’est pas un problème de communication. Nous préférons travailler dans ce sens-là plutôt que d’être dans les radios, télés et journaux. C’est une option que nous avons prise et qui a été toujours ainsi avec Feu Professeur Fallou Cissé qui souvent nous disait : «Faites votre boulot, mais ne vous exposez pas aux médias.»

Mais aujourd’hui avec la propagation du coronavirus, ne pensez-vous pas qu’il serait plus logique d’aller vers les médias ?
Absolument ! Mais je pense que ce sont les journalistes qui devraient venir vers nous et non le contraire. Nous, nous sommes sur le terrain et c’est sur le terrain que nous avons préféré faire des actions concrètes sans pour autant occulter la sensibilisation de la population.
Il y a dix jours, nous avons fait une communication par rapport aux mesures prises au niveau des centres de formation de Diam­bars, de Dakar Sacré-Cœur et de Génération Foot. Et je pense que ce n’est pas une mauvaise chose.
Nous avons un rôle à jouer. Et le ministère des Sports et celui de la Santé sont aussi en train de bien le faire au niveau sensibilisation.

Parlez-nous un peu des missions de l’Association des médecins du sport…
En fait, ce qu’il faut savoir, c’est que l’Association des médecins du sport est le bras médical du Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss) et du ministère des Sports. Donc le prolongement au niveau des fédérations. Nous sommes une association qui réunit plus de 400 personnes et nous sommes représentés dans les 45 départements. Donc, des 14 régions du Sénégal, dans chaque région, il y a ce qu’on appelle, une antenne régionale de la médecine du sport. Chaque responsable au niveau régional, définit son programme par rapport à la spécificité de sa région et du niveau d’activité sportive. Ça veut dire que, par exemple, à Dakar, vous avez pratiquement toutes les activités sportives de toutes les 54 disciplines reconnues au Sénégal. Donc l’antenne médicale accompagne toutes les fédérations, toutes les disciplines sportives.
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