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Sud Quotidien N° 6306 du 7/5/2014

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Pour la sauvegarde de la paix civile et la sécurité des personnes: Le Rnd «place» Me Wade…en résidence surveillée
Publié le mercredi 7 mai 2014   |  Sud Quotidien




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Le Rassemblement national démocratique (Rnd) du Dr Dialo Diop est formel sur le retour du « Pape du Sopi » au Sénégal. « Il est devenu nécessaire et urgent de mettre hors d’état de nuire le provocateur de troubles Abdoulaye Wade. Ce qui signifie qu’il faut immédiatement l’interpeller et le placer en résidence surveillée, avant de le déférer devant la Haute Cour de Justice pour haute trahison, atteinte à la sûreté de l’Etat et à l’ordre et la tranquillité publics ». Il ne s’agirait là, selon le parti héritier de Cheikh Anta Diop, que d’une mesure de sauvegarde de la paix civile et de la sécurité des personnes et des biens, ce qui relève évidemment pour lui de la responsabilité des autorités étatiques.

Le retour de l’ancien président de la République Abdoulaye Wade et ses tribulations dans l’espace politique et social n’agréent décidément pas le Rassemblement national démocratique (Rnd) du Dr Dialo Diop. Dans un communiqué dont nous avons reçu copie, ces héritiers de Cheikh Anta Diop ne demandent ni plus ni moins que l’interpellation du chef de l’Etat sortant et patron du Parti démocratique sénégalais (Pds), avant son placement en résidence surveillée et son déferrement devant la Haute Cour de Justice « pour haute trahison, atteinte à la sûreté de l’Etat et à l’ordre et la tranquillité publics».

Très remontés contre le « Pape du Sopi », Dialo Diop et cie font remarquer qu’après deux ans d’exil volontaire dans « sa seconde patrie », revoilà Abdoulaye Wade qui réapparaît au devant de la scène médiatique et qui, « au lieu de rendre compte de ses nombreux forfaits, cherche à prendre sa revanche sur le peuple qui l’a congédié sans ménagement le 25 mars 2012 ».

Se faisant plus mordant, le Rnd dira même de Wade qu’« offrant le spectacle minable et indécent du bourreau qui joue à la victime, il n’hésite plus à user ouvertement de la provocation, du chantage, de la désinformation et de la menace du recours à la violence ». Qui plus est, note le parti du Dr Dialo Diop, « affichant à présent sa volonté d’arracher son fils Karim aux griffes de la justice pour lui éviter un procès public qui sera aussi celui du père, il tente de transférer la procédure pénale du prétoire dans la rue et ne fait plus mystère de son intention de lui céder la direction de son parti, le Pds, afin de l’imposer par la force et/ou la ruse au sommet de l’Etat ».

Face à de tels agissements qualifiés de « séditieux, aussi irresponsables qu’intolérables et qui relèvent manifestement d’une stratégie de la tension à caractère subversif sinon insurrectionnel, en période électorale de surcroît », l’instance dirigeante du Rnd observe qu’il est devenu nécessaire et urgent de « mettre hors d’état de nuire le provocateur de troubles Abdoulaye Wade ». Pour le parti, cela signifie qu’il faut immédiatement « interpeller (Wade) et le placer en résidence surveillée, avant de le déférer devant la Haute Cour de Justice pour haute trahison, atteinte à la sûreté de l’Etat et à l’ordre et la tranquillité publics ».

Dr Dialo Diop et cie feront remarquer en fin de compte qu’il ne s’agit là que d’une « mesure de sauvegarde de la paix civile et de la sécurité des personnes et des biens, qui relèvent évidemment de la responsabilité des autorités étatiques ». Au-delà de cette mesure dite conservatoire, le Rnd n’en reconnaît pas moins que « la réponse politique appropriée au défi insensé des Wade père et fils, le véritable châtiment à leur infliger consisterait à réaliser une refondation démocratique et républicaine de l’Etat, conformément aux engagements souscrits dans la Charte de gouvernance démocratique des Assises nationales et mettant ainsi en œuvre les recommandations de la Cnri ».

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