L’affaire dite «Lamine Koïta», du nom de ce jeune conducteur de vélotaxi mort le 10 janvier dernier suite à une course-poursuite avec des éléments de la Brigade de recherches de la police de Fatick, a connu une autre phase. Hier, le juge d’instruction en charge du dossier au niveau du Tribunal de grande instance de Fatick a procédé à l’inculpation des cinq policiers cités dans cette affaire pour «coups mortels et abus d’autorité», avant de les placer tous sous contrôle judiciaire.
C’est un palier de plus qui vient d’être franchi dans l’affaire dite «Lamine Koïta», du nom de ce jeune conducteur de vélotaxi dont la mort est intervenue le 10 janvier dernier, suite à une course-poursuite avec des éléments de la Brigade de recherches du commissariat de Fatick. Selon une source judiciaire, les cinq policiers cités dans cette affaire ont comparu pour la première fois devant le juge d’instruction près le Tribunal de grande instance de Fatick hier, jeudi, et non avant, comme cela a été dit dans une certaine presse. Inculpés pour coups mortels et abus d’autorité, ils ont tous été placés sous contrôle judiciaire.
L’on se rappelle que l’autopsie qui a été réalisée sur le corps de Lamine Koïta au lendemain de sa mort avait révélé «une mort naturelle à la suite d’une cardiopathie valvulaire et ischémique décompensée et une absence de signe traumatique et de trace de violence». Des résultats que la famille de la victime avait réfutés avec véhémence, en soutenant mordicus que Lamine Koïta a été tué par les policiers. Aussi, avait-elle promis de porter plainte contre ces policiers pour faire éclater au grand jour la vérité sur cette affaire qui avait entraîné une intifada initiée par les conducteurs de vélotaxi de la capitale du Sine. C’est ainsi que le 15 février, le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Fatick, Abdoul Aziz Danfakha, avait tenu un point de presse au cours duquel il avait annoncé l’ouverture d’une information judiciaire pour, disait-il, une meilleure manifestation de la vérité.