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Ouattara veut transférer le pouvoir à un «successeur choisi», estime Guillaume Soro
Publié le dimanche 8 mars 2020  |  Agence de Presse Africaine
Ouverture
© aDakar.com par E. Gadegbeku & Parfait Tchako
Ouverture de la 10è Conférence des Présidents de Parlements d`Afrique membres de l`APF (Assemblée Parlementaire de la Francophonie)
Lomé, le jeudi 15 mars 2018. Ouverture de la 10è Conférence des Présidents de Parlements d`Afrique membres de l`APF (Assemblée Parlementaire de la Francophonie). Jusqu`au 16 mars, ces parlementaires planchent sur le flux migratoire et ses impacts sur le développement de l’Afrique, la situation du G5 Sahel et d’autres thèmes connexes. 15 pays prennent part à cette 10è Conférence des Présidents de Parlements d`Afrique membres de l`APF. Guillaume Soro, 1er vice-président de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie, et Président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire fait partie des principaux invités à cette Conférence.
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L'ancien président de l'Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Kigbafori Soro a estimé samedi depuis son exil européen que le président ivoirien Alassane Ouattara, qui a renoncé à un troisième mandat, veut transférer le pouvoir à un « successeur choisi ».

M. Soro qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt international, a soutenu cette position dans une allocution dite solennelle transmise à APA.«... Renoncer à violer la Constitution, excusez du peu, est la moindre des choses. Cela n’en rend pas moins condamnable le dessein présidentiel, totalement assumé, de transférer le pouvoir à un successeur choisi», a-t-il accusé saluant cependant la décision de M. Ouattara « de se conformer à notre loi fondamentale » en renonçant à un troisième mandat.

Selon M. Soro, cette annonce de M. Ouattara vise à « séduire» l'opinion publique internationale et obtenir sa «bienveillance». Pour lui, le président ivoirien veut également « détourner l'attention du peuple des vrais enjeux, à savoir le tripatouillage de la constitution» pour « asseoir le règne d'un clan ad vitam aeternam».
En outre, de l'avis de M. Soro, c'est le « scénario d'une vraie forfaiture qui se met en place». « Le pouvoir appartient au peuple, c’est indéniable. Ce n’est ni un héritage, ni un legs. Il ne se transfère pas. C’est au seul peuple de Côte d’Ivoire d’élire le président de la République. C’est son droit inaliénable», a-t-il jugé prêtant à M. Ouattara l'intention de mettre en place un projet de dévolution successorale du pouvoir suprême, par le biais d’une manœuvre constitutionnelle.

Poursuivant, il a dénoncé la réforme constitutionnelle annoncée par le numéro un ivoirien, s'insurgeant à la fois contre la méthode et le moment. « J’en appelle à l’alliance de toutes les forces démocratiques de Côte d’Ivoire. Au-delà c’est à tout le Peuple de Côte d’Ivoire que je fais appel. L’heure est à l’union sacrée, face aux périls qui menacent nos libertés et notre Nation», a conclu M. Soro.

Jeudi dernier, dans un message sur l'état de la nation devant le parlement réuni en congrès à Yamoussoukro, la capitale politique et administrative ivoirienne, M. Ouattara a annoncé qu' il ne sera pas candidat pour l'élection présidentielle du 31 octobre prochain, annonçant par ailleurs une modification de la constitution.

Vendredi au terme d'un conseil des ministres extraordinaire, le gouvernement ivoirien a adopté un projet de loi portant révision de la constitution. Cette réforme consacre une modification de certains dispositifs concernant le pouvoir exécutif, entre autre le statut du vice-président de la République, proposé pour être nommé avec l'accord du Parlement.

LB/ls/APA
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