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Macky Sall : Le syndrome Blaise CAMPAORE (Par Seybani SOUGOU)
Publié le lundi 2 mars 2020  |  senenews
Réunion
© Présidence par LM
Réunion du Comité des dix Chefs d`Etat et de Gouvernement sur l`Éducation, la Science et la Technologie en Afrique
Addis-Abeba, le 8 février 2020 - Le Président Macky Sall a participé à une réunion, ce samedi, au siège de l’UA à Addis-Abeba du Comité des dix Chefs d`Etat et de Gouvernement sur l`Éducation, la Science et la Technologie en Afrique.
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« Les tyrans ont une grande connaissance des hommes. Ce ne sont pas des idiots. Ils savent exactement comment on manipule les peuples. Ils avancent jusqu’au bout, jusqu’au moment où tout s’écroule » Emil CIORAN.

Le 31 octobre 2014, l’ex Président déchu, Blaise Compaoré a pris la poudre d’escampette, comme un vulgaire malfrat, suite à un soulèvement populaire d’une ampleur inédite qui s’est traduit par une série de manifestations massives qui se sont étendues dans plusieurs villes du Burkina FASO; une réponse ferme à une révision constitutionnelle qui visait à l’autoriser à se représenter pour un cinquième mandat. Le mandat de trop. Obsédés par le pouvoir, les tyrans, de sinistres personnages à l’image de Blaise Compaoré finissent toujours par commettre l’erreur fatale qui conduit à leur perte.

Dépenser des dizaines de milliards de FCFA et mobiliser des millions de citoyens sénégalais en 2016 dans le cadre d’un référendum censé clore une bonne fois pour toutes, le débat sur le nombre de mandats consécutifs du Président de la République pour se « foutre de leur gueule » 4 ans plus tard, constitue un affront intolérable. Une ultime provocation.

Dans un excellent article intitulé « comment tombent les dictatures », publié dans la revue des 2 mondes ; le journaliste Adrien JAULMES, décrit les 5 phases qui précèdent la chute des tyrans et analyse les dernières heures de l’effondrement du régime de terreur mis en place par Hosni Moubarak en ces termes :

« Le système du dictateur repose sur la peur. Cette peur est l’impuissance que chacun ressent, la certitude qu’on sera jeté en prison à la moindre protestation. Une fois que la peur disparaît, c’est tout le système qui s’effondre. Pour les autocrates et les dictateurs, c’est le début de la fin. Le régime peut s’accrocher, tuer, et résister un certain temps. Mais, une fois que la peur disparaît, la chute du tyran est irréversible ».

Aucune police du monde (à fortiori la police sénégalaise) n’est capable de faire face à un peuple résolu et déterminé.

Le peuple burkinabé a balisé la voie.
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