Rapport de l’Ofnac, Souleymane Teliko déplore le manque de réaction du procureur : «Il doit traiter ces dossiers et ceux qui doivent être poursuivis, qu’ils soient poursuivis»

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Publié le lundi 2 mars 2020 | actusen.sn

© aDakar.com par SM
Le chef de l`État reçoit les rapports de la Cour des comptes
Dakar, le 3 février 2020 - Le président de la République a reçu, les rapports de a Cour des comptes. Ils concernent les exercices 2015, 2016 et 2017.

Invité de l’émission «Grand jury» de la Rfm, le Président de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), s’est exprimé sur les rapports d’activités 2017 et 2018 que l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) a remis au Chef de l’Etat Macky Sall. Toutefois, Souleymane Teliko a déploré le manque de traitement des rapports des corps de contrôle qui selon lui est du aux relations qui existent entre le Parquet et la Chancellerie.

«C’est une situation déplorable parce que c’est du devoir de toute autorité judiciaire et le parquet en est une, d’exercer ces attributions juridictionnelles dans le respect de l’intérêt général sans tenir compte de considération politique. Et c’est d’autant plus déplorable que ça détint sur l’image que le citoyen Lamda a de la justice sénégalaise. Parce que le citoyen, il ne voit pas un organe mais il voit l’entité de la justice. Quand le parquet ne fait pas son travail comme il le faudrait mais c’est l’image de la justice qui est écornée», a déclaré le représentant des magistrats du Sénégal.

A ce sujet, il a invité le procureur de la République à traiter ces rapports pour que dit-il, le travail de ces corps de contrôles ait un sens. «Le procureur doit traiter ces dossiers. Ceux qui doivent être poursuivis, qu’ils soient poursuivis et s’il estime qu’il n’y pas d’élément, dans tous les cas il doit les traiter. Traiter ne veut pas dire aller vers la condamnation mais apprécier de manière judiciaire sans tenir compte de considération politique et donner une suite à ces affaires pour qu’au moins le travail de ces corps de contrôles ait un sens», a-t-il préconisé.

Mansour SYLLA (Actusen.sn)

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