La suite des investitures aux élections locales du 29 juin, le mutisme observé depuis quelques jours par l’ancien président de la République et la réouverture de la frontière terrestre entre le Sénégal et la Guinée figurent en bonne place dans le menu des quotidiens reçus mardi à l’APS.
‘’Ca sent le roussi pour Abou Lô’’ dans l’affaire du ‘’rapt’’ du mandataire de l’Alliance pour la République (APR, mouvance présidentielle) à Ogo, dans la région de Matam, selon Walfadjri, qui souligne que deux proches du DG de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) ‘’passent aux aveux’’.
‘’La forclusion de la liste de la coalition présidentielle à Ogo, dans la région de Matam, a pris une nouvelle tournure politico-judiciaire. Après la plainte déposée par le mandataire de la coalition qui avait été kidnappé et ses documents confisqués, deux individus viennent d’être arrêtés par la gendarmerie de Ourossogui'', rapporte Walf.
''Ces proches du DG de l’ARTP, Abou Lô, ont reconnu les faits pendant que d’autres ayant participé au kidnapping se seraient enfuis’’, précise le journal.
A Touba, capitale du mouridisme, L’Observateur explique pourquoi le khalife ‘’a retouché sa liste’’. Le journal écrit : ‘’Même si le Khalife général des mourides, Serigne Sidy Moctar Mbacké, est très détaché de la vie politique, les modifications qu’il a apportées à la liste qui doit constituer le prochain conseil municipal de Touba ont des dessous politiques. Le Khalife a voulu préserver un héritage’’.
L’Observateur signale que le Khalife a investi l’homme d’affaires Moustapha Yacine Guèye, directeur général de Magal Holding Limited, ‘’pour le mettre en bonne place sur la liste pour les prochaines locales (…)’’.
‘’Dans cette liste du Khalife, l’on trouve également un long chapelet de fils de marabouts ou de dignitaires religieux’’, relève encore L’Observateur.
Cette ‘’liste unique’’ du Khalife fait revenir le journal Le Quotidien sur les ‘’statuts spéciaux’’ de Touba où l’on note toujours l’absence de l’école publique et de la douane. Pour le journal, le non-respect de la parité lors de la confection de cette liste ‘’remet au goût du jour le débat sur le statut spécial de la ville rurale et religieuse de Touba’’.
‘’En tout état de cause, dans les textes, qui ne le disent pas spécifiquement puisque étant de portée générale, Touba est comme les autres (villes). Mais dans la pratique et la réalité, elle est une collectivité pas comme les autres. Le débat avait déjà ressurgi avec la législation du magal de Touba en jour férié. Qui l’était déjà. Touba a donc toujours été un statut spécial avec ses +statuts spéciaux+’’.
En politique toujours, Aïssata Tall Sall ‘’toutes griffes dehors’’ se prononce dans le quotidien L’As sur la situation à Podor, ville dont elle est maire, l’Assemblée nationale, le Parti socialiste. ‘’Aïssata Tall Sall se lâche littéralement, tourne en dérision son adversaire (à la mairie de Podor, l’homme d’affaires Racine Sy), envoie des flèches assassines à Macky Sall, flétrit Bennoo Bokk Yaakaar et menace de ses foudres ses détracteurs’’, écrit L’As.
Après son retour ‘’tonitruant’’ au Sénégal, Enquête s’interroge sur les ‘’dessous (du) mutisme’’ observé par l’ancien président de la République. ‘’Si le silence observé depuis quelques jours par Me Wade intrigue, il pourrait être lié à un dégel ou à une pause dans le combat contre Macky Sall, mais aussi aux discours des marabouts et du clergé en faveur de la paix civile’’, écrit Enquête.
Concernant les accords avec l’Union européenne (UE) et des licences de pêches, ‘’(l’ancien Premier ministre) Souleymane Ndéné Ndiaye dément Haïdar (ministre de la Pêche et des Affaires maritimes) et enfonce Khoureychi Thiam (ancien ministre de la Pêche)’’, selon Le Populaire.
Sur le même sujet, Sud Quotidien titre : ‘’Le Thon monte’’, tandis que La Tribune fait état d’une ‘’pêche en eaux troubles’’.
A sa Une, Le Soleil annonce que le Sénégal rouvre sa frontière avec la Guinée. La frontière terrestre entre le Sénégal et la Guinée sera rouverte, mardi à 8 heures, "en raison de l’évolution positive" de l'épidémie de fièvre Ebola qui sévit en territoire guinéen, selon le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo.
Décidée à la fin du mois de mars dernier, la fermeture de la frontière entre le Sénégal et la Guinée avait suscité des incompréhensions, notamment, à Conakry. Dakar mettait en avant des mesures de prévention sur l'ensemble du pays.
"Dès les premières heures de la manifestation de la fièvre Ebola en République de Guinée, le Sénégal a exprimé toute sa solidarité à l’endroit de ce peuple frère", a toutefois rappelé le ministre sénégalais de l'Intérieur dans un communiqué.
Cependant, précisé Abdoulaye Daouda Diallo, "en raison des exigences de sécurité, notre pays avait souverainement décidé de fermer sa frontière avec ce pays".