Après le Secrétaire général de la présidence, Boun Abdallah, c’est autour du Directeur des structures de l’Alliance pour la République (APR), Mbaye Ndiaye qui soutient la possibilité pour l’actuel président de briguer un troisième mandat. Dans l’émission «Faram Facce», l’ancien ministre de l’intérieur a estimé que le mandat de 7 ans ne fait pas partie du décompte concernant les deux mandats consécutifs contenus dans la constitution.
Les nuages commencent à s’éclaircir concernant la volonté du président Macky Sall de briguer un troisième mandat. Si le chef de l’état, lors de son face à face avec la presse, le 31 décembre, a préféré faire dans le clair-obscur pour éviter que certains de ses partisans ne se mettent en campagne perpétuelle, l’on peut dire sans risque de se tromper que ses ténors sont en train de préparer l’opinion sénégalaise et internationale sur les intentions du chef de l’Etat, en 2024.
En effet, après le Secrétaire général de la présidence, Mahammed Boun Abdallah Dionne, théorisant la non limitation des mandats, c’est au tour du Directeur des structures de l’Alliance pour la République (Apr) qui se signale.
Dans l’émission «Faram Facce» de la Télévision future média (Tfm) hier, mercredi 26 février, Mbaye Ndiaye a soutenu «qu’il n’existe aucune loi qui interdit au président Macky Sall de solliciter le suffrage des sénégalais après ce mandat en cours».
Se voulant plus clair, l’ancien maire des Parcelles assainies, laisse entendre que lorsque la loi limitant les mandats de 5 ans successifs à 2, le président était avec un mandat de 7 ans.
Ainsi, il soutient mordicus que le septennat ne fait pas partie du décompte, tel que stipulait dans la constitution, notamment en ces termes : «nul n’a le droit de faire deux mandats successifs». Au-delà des responsables de son parti, certains responsables de la mouvance présidentielle avaient aussi théorisé cette histoire des mandats. Il s’agit de Serigne Mbacke Ndiaye qui voulait que le verrou sur la limitation des mandats soit enlevé.
Paradoxalement, toutes les personnes qui sont en train de soutenir la possibilité pour Macky Sall de briguer un autre mandat ne sont pas inquiétées. Contrairement au sort réservé à l’ancien président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakar, Moustapha Diakhate et à l’ancien Directeur des sénégalais de l’extérieur, Sorry Kaba qui ont tout bonnement été sanctionnés pour avoir soutenu que le président actuel était à son dernier mandat.
Comme arguments pour envoyer ces derniers à la guillotine, les responsables de la mouvance présidentielle avaient laissé entendre que ce n’était pas le moment de parler de mandat.
Pis, beaucoup de responsables de l’Apr ne cessent de faire des sorties pour dénoncer des «comploteurs encagoulés» dans le parti qui chercheraient à déstabiliser l’APR en interne. La dernière en date est celle de Bara Ndiaye, administrateur de la Maison de la Presse.
Ce dernier est allé même très loin en pointant un doigt accusateur au ministre des affaires étrangères, Amadou Ba et l’actuelle présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese, Aminata Touré.