Le Bénin va participer massivement à la 11ème édition de la biennale de Dakar. Une délégation de 25 artistes feront vivre aux sénégalais les traditions et coutumes béninoises à travers «Bois sacré». Cette initiative est soutenue par Wallonie Bruxelles.
L’édition 2014 de la biennale de Dakar sera marquée par une forte délégation d’artistes béninois contrairement aux autres éditions où on notait une faible représentation de ces derniers avec un peu plus de cinq artistes. Pour cette année, grâce au soutien de Wallonie Bruxelles, ils seront au nombre de 25 qui vont exposer à Dakar et à Saint Louis.
L’information a été donnée par le délégué de Wallonie-Bruxelles au Sénégal, Christian Saelens, lors d’une rencontre avec la presse. Le thème retenu pour cette année sera «le bois sacré». A cet effet, dix événements vont tourner autour du Bénin pour permettre aux visiteurs de vivre pleinement le bois sacré avec quelques 200 œuvres présentées dont des tableaux, sculptures, des masques, photos et installations.
Ces rencontres qui vont se dérouler dans plusieurs sites de Dakar et de Saint Louis, sont inscrites dans l’agenda off de la biennale de l’art contemporain. Il y aura une installation ambulatoire inspirée de la mort et du rituel Yoruba du Guélédé. « Les fruits de deux années de travail commun des ateliers de design de limobier et du textile», a indiqué la commissaire de l’exposition Martine Boucher ainsi que l’exposition « Koton’oo » des œuvres (peintures et sculptures) de Zinkpé et de Tchif à la Galerie Arte et l’exposition de sculpture à la résidence Wallonie-Bruxelles. Pour le délégué de Wallonie Bruxelles M. Saelens : « la forte participation béninoise à Dak’art 2014 se traduit par un parcours introductif, voire introspectif, à une créativité plastique multidimensionnelle inscrite pour un temps dans les géographies urbaines et patrimoniales singulières de Dakar et Saint Louis».
Pour Martine Boucher, commissaire mandataire par Wallonie-Bruxelles international pour cette représentation béninoise à Dak’art a expliqué : « un mot revenait souvent : sacré, qui désigne ce qui est mis en dehors des choses ordinaire et banales, le sacré qui s’oppose essentiellement au profane et aussi l’utilitaire. Sacré qui désigne ce qui est propre aux traditions, aux religions et aux cultures et ce qui me semble difficilement accessible, en quelque sorte un peu interdit. Il m’a semblé que je devais trouver plus qu’un thème ; un lieu où les réunir. Il y a de nombreux bois sacré en Afrique et plus particulièrement au Bénin.»
