Le continent africain doit construire sa propre renaissance par les bras de ses fils, a affirmé le Mauritanien Chighali Jaavar, expert en transformation numérique, lors d’un exposé au cours d’un atelier sur l’analyse SWOT, lundi soir à Nouakchott.
Certes, il y a pas mal de points de faiblesse en Afrique, surtout dans des domaines comme la bureaucratie, la couverture internet, l’électricité, la main d’œuvre non qualifiée, les impôts exorbitants etc., a reconnu M. Jaavar dans son exposé.
Mais, a-t-il tempéré, nous avons des points forts réels comme l’énergie de la population jeune prépondérante dans le continent, le nombre d’habitants, les coûts bas de la main d’œuvre etc..
Et de souligner que même les points faibles peuvent, avec un peu de volonté, être transformés en points forts en offrant par exemple des tarifs fiscaux allégés, en augmentant les débits du web et en améliorant la couverture électrique.
L’analyse SWOT s’occupe essentiellement de la gestion des affaires, de la commercialisation et du développement humain.
L’expert mauritanien qui s’exprimait devant un parterre de journalistes et de jeunes chercheurs se propose de faire partager entre tous les Mauritaniens de manière particulière et les Africains en général les compétences acquises par les ressortissants vivant dans l’exil.
Il a rappelé les atouts dont dispose l’Afrique sur plus d’un plan, signalant que le continent compte entre 1,2 et 1,5 milliard d’habitants et un produit intérieur brut de 7,16 trillions de dollars américains.
L’Afrique est composée de 54 Etats et parle entre 250 et 3.000 langues, ce qui représente un potentiel culturel énorme, a indiqué M. Jaavar.
Ce dernier a souligné que l’Afrique n’est plus cette contrée qu’on convoite pour un avenir plus ou moins lointain, mais la terre qu’on se presse de gagner aujourd’hui même.
Toutes les grandes puissances au monde se livrent à une course frénétique pour obtenir une place dans notre continent, a dit l’expert, expliquant que la raison réside dans les atouts majeurs dont dispose celui-ci.
« C’est la volonté qui nous manque, les ressources sont là », a conclu M. Jaavar.