La proposition sur un statut spécial pour la ville de Dakar devant permettre la nomination prochaine du maire ne fait décidément pas l'unanimité. Même pas au sein de la majorité.
Plusieurs voix se font entendre pour marquer leur désapprobation. La proposition avait été faite la semaine dernière par la présidente du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) après une session ordinaire.
Pour le vice-président de l'Assemblée nationale, cette question avant de faire l'objet d'une proposition devait d'abord au préalable être discutée par les partis politiques. Par ailleurs, il estime qu'il ne sera pas possible de mettre en œuvre cette proposition.
"Je pense qu'en démocratie, chacun a le droit de faire des propositions autour des questions de renforcement de notre démocratie et de l'Etat de droit. Cependant, cette question devait être débattue d'abord au sein des partis politiques avant d'être portée sur la place publique. Parce que si nous voulons renforcer notre démocratie, il ne saurait être question de nommer quelqu'un pour diriger des gens qui sont élus. Je pense que cela n'est pas possible", a dit Moustapha Cissé Lô. Il s'exprimait ainsi à l'émission “Objection“ sur Sud Fm.
Le président sortant du Parlement de la CEDEAO pense cependant qu'un statut spécial, c'est à la cité religieuse de Touba qu'il semble plus convenir.
"S’il devrait avoir une exception, je pense que quelqu'un l'a déjà dit, Touba mériterait cela parce que chaque fois, c’est le Khalife général des mourides qui désigne quelqu’un qui est par la suite élu par ses pairs du Conseil municipal. Je pense que cette proposition est une balle de sonde", soutient-il.
Avant la proposition officielle faite par le HCCT, l'idée d'une nomination du maire de Dakar avait été d'abord agitée par Cheikh Diallo, ancien proche collaborateur de l'ancien ministre Karim Wade, dans un entretien à la Rfm.