Le gouvernement sénégalais a respecté ses engagements vis-à-vis des acteurs de la pêche de Saint-Louis, qui doivent de leur côté respecter les "règles du jeu", dans le cadre des accords signés avec la Mauritanie, a déclaré, vendredi, le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Alioune Ndoye.
Selon lui, la totalité des autorisations de pêche sollicités par le Sénégal au bénéficie des pêcheurs de Saint-Louis, à savoir 400 licences, étaient disponibles dès décembre dernier, auprès d’une commission présidée par le gouverneur de la région.
Les autorités mauritaniennes s’étaient déplacées en janvier dernier, "pour délivrer les 400 licences de pêche, mais la remise était conditionnée au payement des amendes dues par les pêcheurs, qui s’élevaient à la somme de 330 millions de francs CFA’’, a souligné Alioune Ndoye.
Il s’exprimait à l’issue d’une rencontre avec les responsables des embarcations des pécheurs de Guet-Ndar, en présence du maire de Saint-Louis, Mansour Faye, et du gouverneur de région, Alioune Aidara Niang et de notables.
Le gouvernement sénégalais a donc décidé "d’intervenir auprès des autorités mauritaniennes, pour leur demander d’alléger ces amendes, afin de soulager ces acteurs qui avaient même reconnu leurs torts’’, a-t-il ajouté.
A en croire le ministre de la Pêche, le président Macky Sall est alors intervenu à ce propos auprès de son homologue mauritanien, qui "avait finalement décidé d’annuler ces amendes dues par les pêcheurs sénégalais à l’Etat mauritanien".
Au total, "668 millions de francs CFA d’amendes (...) ont été effacées et qui dit amende, dit irrégularités et mauvais comportements’’, relativement au "non-respect des règles par rapport aux accords signés", a indiqué Alioune Ndoye, avant d’ajouter : "Il faut aujourd’hui que les acteurs de la pêche de Saint-Louis sachent qu’ils ont l’obligation de respecter les règles du jeu, afin que de pareilles situations ne se répètent pas à l’avenir".
Il a laissé entendre que le retard noté dans la délivrance de ces licences s’explique par le fait que "75 pour cent des amendes" concernant la catégorie des pêches interdites, n’étaient pas encore annulées.
Alioune Ndoye, disant ’’rétablir la vérité des faits’’, assure qu’il "n’y a pas eu de déficit de communication entre l’Etat et les acteurs de la pêche", car le gouvernement a "toujours eu une démarche participative, qui inclut tous les acteurs à Saint-Louis, et rien n’a été signé sans eux".
Aussi juge-t-il ’’inacceptables et intolérables’’, les scènes de violences ayant marqué une manifestation organisée mardi par les pêcheurs de Saint-Louis pour réclamer des licences de pêche.
Une situation qui "ne saurait être répétée, car force restera toujours à la loi, parce que le gouvernement a beaucoup fait pour les pêcheurs de la Langue de Barbarie", a-t-il dit.
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