Les représentants de laboratoires de quinze pays du continent se retrouvent dans l’établissement sénégalais pour améliorer leurs outils de diagnostic.
Les ressortissants sénégalais ne seront « pour l’instant » pas rapatriés de la ville chinoise de Wuhan, épicentre de l’épidémie de coronavirus 2019-nCoV. C’est ce qu’a annoncé le président Macky Sall, lundi 3 février, évoquant « une logistique tout à fait hors de portée du Sénégal ». Mais si le pays semble dépassé par rapport à la Mauritanie, au Maroc ou à l’Algérie, qui ont commencé à faire revenir leurs ressortissants, la capitale sénégalaise est en fait le lieu où la riposte scientifique africaine s’organise.
De jeudi à samedi, l’Institut Pasteur de Dakar (IPD) reçoit en effet les représentants de laboratoires de quinze pays africains pour un atelier de formation continental. Ces laboratoires ont été choisis en fonction de leur niveau de performance, mais aussi selon une logique régionale : trois du Maghreb (Egypte, Maroc, Tunisie), autant d’Afrique de l’Est (Ethiopie, Kenya, Ouganda) et d’Afrique centrale (Cameroun, Gabon, République démocratique du Congo), cinq d’Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Nigeria, Sénégal) et un seul d’Afrique australe (Zambie).
Reconnu pour son expertise en virologie et notamment dans les virus épidémiologiques, l’IPD a été missionné par le Centre africain de prévention et de lutte contre les maladies (CDC). Basée à Addis-Abeba, cette agence qui dépend de l’Union africaine soutient les pays du continent dans la surveillance des maladies infectieuses et l’intervention d’urgence.