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Déclaration de patrimoine, commission de suivi des recommandations de la Cour des comptes et date des prochaines locales: Valdiodio “met en demeure“ Macky
Publié le vendredi 7 fevrier 2020  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par SM
Le chef de l`État reçoit les rapports de la Cour des comptes
Dakar, le 3 février 2020 - Le président de la République a reçu, les rapports de a Cour des comptes. Ils concernent les exercices 2015, 2016 et 2017.
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Membre du Collectif des organisations de la société civile sénégalaise pour les élections, Valdiodio Ndiaye est monté hier, jeudi 6 février, au créneau pour interpeller le chef de l’Etat, Macky Sall sur sa déclaration de patrimoine et celle des membres de son gouvernement. Par ailleurs, se prononçant sur les concertations en cours au sein de la Commission cellulaire, il a également pris le contrepied des acteurs politiques au sujet de la date des élections municipales et départementales, en affirmant que rien n’empêche ces acteurs de s’accorder sur le calendrier exact.

Le président de la République, Macky Sall, et l’ensemble de son gouvernement seraient tous dans une situation de violation du décret n°2014-1463 du 12 novembre 2014, portant application de la loi n°2014-17 du 2 avril 2014 relative à la déclaration de patrimoine. C’est du moins ce que dit Valdiodio Ndiaye, membre du Collectif des organisations de Société civile sénégalaise pour les élections.

Invité de l’émission Rfm matin hier, jeudi 6 février, Valdiodio Ndiaye rappelant la promesse de l’actuel chef de l’Etat d’une «gestion sobre et vertueuse après son élection en 2012», dit s’interroger sur la déclaration de patrimoine de celui-ci ainsi que des membres de son gouvernement. «Il a été réélu, il a prêté serment mais à ce que je sache, il n’a pas encore fait sa déclaration de patrimoine. Les ministres également, personne n’est au courant de leur déclaration de patrimoine de même que certaines autorités alors que cela est une nécessité de transparence.

Le Président devait faire sa déclaration afin que les gens puissent faire la comparaison avec ce qu’il avait déclaré en 2012 afin de voir s’il s’est enrichi ou non. Cela est important parce que c’est la Loi», a martelé le membre du Collectif des organisations de Société civile sénégalaise pour les élections. Loin de s’en tenir là, Valdiodio Ndiaye qui se prononçait également sur l’annonce du Président Sall de mettre sur pied une commission chargée du suivi des recommandations des trois rapports récemment publiés par la Cour des comptes n’est pas allé par quatre chemins pour se démarquer de cette décision. Soulignant qu’«il n’y a pas lieu de créer une Commission pour faire le suivi de ces recommandations», le membre de la société civile qui, au passage a décrié cette «habitude au Sénégal de créer des commissions qui ne mènent nulle part », précisera que la «Cour des comptes a fait son travail et que la seule chose qui reste à faire, aujourd’hui, c’est d’appliquer ses recommandations».

Par ailleurs, abordant la question des prochaines élections municipales et départementales dont la date n’a pas encore été fixée, le membre du Collectif des organisations de la Société civile sénégalaise pour les élections a rejeté avec force l’argumentaire des échanges en cours entre acteurs politiques au sein de cette Commission cellulaire brandi par le pouvoir.

Estimant qu’on est en train de violer certaines dispositions de la loi relatives notamment à la période de révision ordinaire du fichier électoral, il affirmera que le ministre de l’Intérieur pouvait, en concertation avec le président de la République, prendre un acte administratif fixant la date-butoir des prochaines élections pour que les gens sachent l’horizon défini. «À mon avis, il est parfaitement possible de fixer clairement un calendrier pour ces prochaines élections. Je lance un appel à l’opposition et à la majorité pour qu’elles s’entendent sur cette question et qu’elles arrêtent définitivement d’évoquer l’audit comme condition préalable», a-t-il martelé avant de poursuivre.

«En quatre-vingt-dix jours (90), à partir du 1er mars, on peut faire tous les travaux de l’audit et de l’évaluation du processus électoral et organiser une révision exceptionnelle des listes électorales d’ici fin juillet. Dans ce cas, on peut même tenir les élections au mois de décembre 2020. Je pense que l’autorité doit mettre fin à cette situation d’illégalité dans laquelle exercent les élus locaux. Leur mandat a expiré depuis longtemps, il est temps d’aller vers des élections et permettre ainsi à la population sénégalaise de renouveler ou choisir ses nouveaux dirigeants au niveau local».
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