L’ancien sélectionneur des Lions du Sénégal, Amara Traoré, a dit être en phase avec la proposition du président de la Fifa, Gianni Infantino, de faire passer la périodicité de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de 2 à 4 ans, une idée qui ne passe pas en revanche auprès du sélectionneur de la Zambie.
Interrogé à ce sujet par l’APS, l’ancien sélectionneur du Sénégal a déclaré être en phase avec l’idée du président de la Fifa.
"Ce n’est pas parce qu’une idée vient’’ d’une personnalité extérieure à l’Afrique "qu’elle est mauvaise pour le continent", a soutenu l’ancien attaquant international. Il estime qu’il "faut oser les changements dans ce monde en mouvement".
"Nos Etats dépensent déjà beaucoup et cette Coupe d’Afrique des nations est jouée par des footballeurs évoluant à l’étranger", note-t-il, ajoutant qu’en passant à 4 ans au lieu de 2 actuellement, l’organisation de la CAN permettrait aux Etats africains d’économiser et de consacrer certaines ressources "à autre chose".
Il y a aussi que cette perspective va pousser "la CAF et les Fédérations à se pencher sur les autres compétitions comme le CHAN, qui est la compétition jouée par les joueurs évoluant sur le continent", a indiqué Amara Traoré.
Son avis n’est pas partagé par le technicien serbe de la Zambie, Micho Sredojevic, nommé officiellement mardi sélectionneur des Chipolopolos.
"Depuis 1957, il y a une tradition établie de jouer la CAN tous les deux ans", observe l’ancien sélectionneur du Rwanda et de l’Ouganda, insistant sur la nécessité de ’’préserver l’âme du football africain’’.
Le technicien serbe, qui a aussi dirigé plusieurs clubs africains dont les Orlando Pirates et le Zamalek, dit s’interroger sur ce que pourrait rapporter au continent africain le changement de la périodicité de la CAN, compétition phare de l’Afrique en matière de football.
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