Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Retard dans la publication des rapports: La Cour des comptes s’auto-culpabilise
Publié le lundi 3 fevrier 2020  |  Sud Quotidien
Le
© aDakar.com par SM
Le chef de l`État reçoit les rapports de la Cour des comptes
Dakar, le 3 février 2020 - Le président de la République a reçu, les rapports de a Cour des comptes. Ils concernent les exercices 2015, 2016 et 2017.
Comment


Samedi dernier, la Cour des comptes a présenté les rapports publics généraux annuels 2015, 2016, 2017. A cette conférence de présentation desdits rapports, le premier président de la Cour des comptes, Mamadou Faye, a motivé les retards de publication par «des dysfonctionnements internes et non d’interférence politique», a-t-il indiqué.

Interpellé sur le retard « coupable » de publication des rapports annuels, le premier président de la Cour des comptes, Mamadou Faye, parle de dysfonctionnements internes, une manière d’écarter tout soupçon d’interférence politique à cet exercice de contrôle d’exécution des lois de finances.

Ainsi, dira-t-il: «La Cour est insensible à la clameur publique et politique dans l’exercice de ses fonctions. Ces retards notés sont dû seulement à des facteurs internes, relatifs notamment à un effectif réduit de magistrats», a-t-il fait valoir pour réfuter toute interférence des politiques dans le calendrier de la Cour. Il faisait face à la presse, samedi dernier, à Dakar, pour une présentation des rapports publics généraux annuels 2016, 2016, 2017, remis officiellement la veille au président de la République. Pour lesdits rapports, «ce sont quelques 50 entités publiques qui ont été contrôlées», a souligné le rapporteur général René Pascal Diouf, et non moins conseiller référendaire à la Cour.

Apparemment éprouvé par les appréhensions de la grande majorité des citoyens sénégalais qui se posent sans cesse la question de savoir que valent réellement les rapports des organes de contrôle de l’Etat, notamment de la Cour des comptes, Mamadou Faye parle d’effectif réduit pour faire le travail de terrain et rédiger les rapports. Toutefois, il se réjouira du recrutement de 7 nouveaux magistrats pour combler le gap, eu égard à l’ampleur de la tâche.

«Ces retards s’expliquent par un déficit de magistrats qui doivent faire à la fois le travail de terrain et de rédaction des rapports, même si un concours organisé l’année dernière avait permis de recruter 7 magistrats», a-t-il dit.

Pour l’essentiel des entités et thématiques concernées par lesdits rapports, les principales observations faites ont trait à des irrégularités dans la gestion des frais généraux dons et subventions, à la mauvaise tenue de la comptabilité administrative et des matières, au manque de performance des collectivités territoriales dans la perception de leurs recettes, au manque de transparence dans les procédures de passation des marchés et violation des règles de passation des marchés, à la mauvaise exécution des marchés publics, à l’inexistence d’un système intégré permettant de délivrer des statistiques sur les industries extractives.

A cela, s’y ajoutent «des cumuls de rémunération, des disparités salariales injustifiées, un non reversement des impôts et des cotisations sociales», explique Papa Gallo Lakh, conseiller référendaire.

Les rapports 2018 et 2019 officiels en octobre prochain

Pour ce qui est de la publication des rapports 2018 et 2019, le premier président se veut rassurant: «A mon nom propre, je m’engage à donner rendez-vous pour la publication des rapports 2018, 2019 au mois d’octobre prochain». Pour s’en convaincre, il dira: «Des mesures fortes ont été prises pour assurer plus de régularité pour une production de rapports de haute qualité et dans les délais. Mieux, dira-t-il: «Désormais, à partir de juillet les rapports seront disponibles».

La Cour s’adapte au budget programme

Interrogé sur le passage de budget moyen à budget programme que le Sénégal a décidé d’appliquer à compter de l’année en cours, le premier président Mamadou Faye annonce des changements organisationnels en interne pour mieux s’adapter à la nouvelle gestion publique, instruite par l’Uemoa. Au chapitre des recommandations, le rapporteur général de la Cour des comptes, de saluer les performances de la Cour au regard, dit-il, de «l’amélioration dans la conduite de la gestion publique, à travers notamment un suivi considérable de 80% des recommandations formulées à ces structures».

Le déficit de personnel qualifié dans les collectivités locales est criant

Lors de cette conférence de presse, le rapporteur général a admis le manque criant de personnel qualifié pour exécuter correctement les fonds destinés aux collectivités locales. «Dans les collectivités locales, c’est un véritable problème de personnel qualifié qui se pose, comme vous l’avez dit. Souvent ce sont des gens très en deçà du niveau qui sont positionnés pour assurer les tâches afférentes au fonctionnement desdites collectivités locales. Donc, il y a urgence de former le personnel à ce niveau pour éviter la mauvaise gestion», a-t-il suggéré.
Commentaires