L'avènement des énergies renouvelables nécessite l'information des usagers, leur accès à des équipements à bon prix et un cadre législatif encadrant l'utilisation de cette forme d'énergie, a souligné jeudi le Premier ministre Aminata Touré.
Il faut "informer, sensibiliser et mettre à la disposition des utilisateurs des équipements, à des coûts abordables [...] satisfaire la demande tout en préservant l’environnement et en réduisant notre dépendance vis-à-vis de l’extérieur", a dit Mme Touré, en présidant la cérémonie d'ouverture de la 22e Foire internationale de Dakar (FIDAK).
"La valorisation de notre potentiel d’énergies renouvelables requiert un dispositif [juridique] apte à promouvoir une utilisation à grande échelle" de cette forme d'énergie, a-t-elle ajouté dans un discours.
Le Sénégal dispose d'un "vaste dispositif législatif" capable d'encadrer l'utilisation des énergies renouvelables, a-t-elle affirmé, ajoutant que ce dispositif sera complété. Elle dit attendre "avec intérêt" les "conclusions" du comité scientifique de la FIDAK 2013 sur les énergies renouvelables.
Mme Touré a salué "l'actualité et la pertinence" du thème de la 22e FIDAK: "Problématique des énergies renouvelables en Afrique de l’Ouest: enjeux et perspectives des énergies renouvelables".
En Afrique de l'Ouest, le secteur énergétique se caractérise par "une offre insuffisante et une demande sans cesse croissante", a rappelé le chef du gouvernement sénégalais.
Les dépenses énergétiques ont une "une influence néfaste sur les économies de la sous-région" et "pèsent lourdement sur la balance des paiements" des Etats, a-t-elle encore dit.
Le secteur de l'énergie est confronté à une "insuffisance d’accès aux ressources énergétiques" et à une "très forte dépendance aux ressources ligneuses, qui entraîne une profonde dégradation de l’environnement", a souligné Aminata Touré.
Le forum scientifique de six jours sur les énergies renouvelables, prévu lors de la FIDAK, sera l’occasion d’identifier les "contraintes" et les "goulots d’étranglements" des énergies renouvelables, a indiqué, lors de la cérémonie d'ouverture de la foire, le directeur général du Centre international du commerce extérieur du Sénégal (CICES), Cheikh Ndiaye.
La 22e édition de la FIDAK prendra fin le 11 décembre. Cette année, le CICES, qui organise la FIDAK, a aménagé 16.500 mètres carrés pour 1.500 exposants devant venir d'une quarantaine de pays, avait dit M. Ndiaye à l'APS, mercredi. Il espère recevoir 300.000 visiteurs.
Le Cap-Vert est l'invité d'honneur de la FIDAK 2013. Le choix de ce pays "n’est que l’expression d’une complicité fraternelle", a affirmé M. Ndiaye à l'ouverture de la foire.
Umberto Brito, le ministre du Tourisme, de l'Industrie et de l'Energie du Cap-Vert, a appelé son pays et le Sénégal à "promouvoir l’amitié qui existe depuis des dizaines d’années" entre eux.
"Une vingtaine" d'exposants représentant "une quinzaine d’entreprises" cap-verdiennes participent à la FIDAK, a indiqué M. Brito lors de la cérémonie d'ouverture.
Les deux pays, comme d'autres du continent, ont intérêt à "promouvoir l’intégration régionale, en commençant par le commerce", a-t-il ajouté. "Le Ca-Vert est engagé dans le processus d’intégration" en Afrique de l’Ouest, a encore dit Umberto Brito. "Notre secteur privé est très engagé", a-t-il souligné.
Aminata Touré a dit que des "liens séculaires" unissent le Cap-Vert et le Sénégal, qui ont vécu "ensemble en paix et dans la solidarité".
Six pays participeront à la 22e FIDAK pour la première fois, a indiqué Cheikh Ndiaye, sans autre précision. Certains pays, dont l’Arabie Saoudite et le Koweït, feront leur retour à la foire, cette année, a-t-il annoncé.