Le sport féminin est à l’honneur, sur RFI, avec la deuxième édition de l’opération « Sports féminin toujours » qui se déroule ce week-end et qui a pour objectif, celui de donner au sport féminin toute la place qui lui revient. Coup de projecteur donc sur l’arbitrage féminin, un des métiers du football.
Au Sénégal, des femmes se battent pour aller sur les terrains du monde entier. Parmi elles, Fatou Thioune.
C’est dans un terrain mythique, celui du stade Léopold Sédar Senghor, dans le quartier populaire de Yoff, que Fatou Thioune s’entraîne tous les jours. A 34 ans, l’arbitre internationale affiche déjà 16 ans de carrière… et une passion intacte.
« Quand j’étais footballeuse, le foot féminin n’était pas développé dans ma région et je me suis fixé un objectif. Je me suis dit, tiens, je vais essayer d’intégrer le corps d’arbitrage pour tenter ma chance. Au début, l’arbitrage était donc une passion pour moi, mais maintenant l’arbitrage est devenu une mission », dit-elle.
Course à pied, étirements, renforcements musculaires…. Tout cela sous l’œil de son entraîneur, Assane Thiam: « Ici, sur le terrain, elle se donne à fond. Elle se donne à 100 %, même. Parfois, elle donne 120 % d’elle-même. Elle fait tout pour me satisfaire et c’est ce genre de satisfaction-là en elle qui me fait plaisir ».
Après l’entraînement, Fatou Thioune rejoint sa famille dans un appartement, à quelques centaines de mètres de là.
Match après match, sa grand-mère est admirative: « Les jeunes filles doivent prendre exemple sur Fatou et ne jamais abandonner. Elles peuvent réussir partout et dans tous les domaines. L’important c’est d’y croire ».
Au Sénégal, le nombre de femmes dans l’arbitrage a fortement augmenté, en dix ans, d’après la commission des arbitres du pays. Elles sont sept à faire partie des internationales.