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Le Soleil N° 13182 du 5/5/2014

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Journée mondiale de la liberté de la presse: Les députés invités à voter le nouveau Code
Publié le lundi 5 mai 2014   |  Le Soleil


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© aDakar.com par DF
Journée mondiale de la presse : le SYNPICS plaide pour l’adoption du Code de la presse
Dakar, le 3 Mai 2014- Le Secrétaire général du Syndicat des professionnels de l`information et de la communication du Sénégal (SYNPICS), Ibrahima Khaliloulah Ndiaye, a plaidé, samedi à Dakar, pour l’adoption du nouveau Code de la presse par l’Assemblée nationale, en vue d’améliorer les conditions de vie des journalistes. Le thème de cette année est : ‘’La liberté des médias pour un avenir meilleur : contribuer a l’agenda de développement post-2015.’’


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La célébration de la 21ème Journée mondiale de la liberté de la presse, samedi dernier, a été une occasion de plaider auprès des parlementaires pour l’adoption du projet du Code de la presse. Et ce, en vue d’améliorer l’environnement des médias et lutter contre la précarité dans laquelle vivent les journalistes au sein des entreprises de presse.

Sous l’égide du Bureau régional de l’Unesco à Dakar, acteurs de la presse, autorités gouvernementales, militants des droits de l’Homme… ont commémoré, samedi dernier, la Journée mondiale de la liberté de la presse. Célébrée cette année sous le thème : « La liberté des médias pour un avenir meilleur : contribuer à l’agenda post-2015 », cette journée a aussi servi de prétexte pour plaider en faveur de l’adoption du nouveau projet du Code de la presse. Rappelant le rôle ô combien important d’une presse libre et indépendante à l’atteinte des objectifs fixés dans l’agenda post-2015, la directrice du Bureau régionale de l’Unesco, Ann-Therese Ndong Jatta, a fait part des avancées du Sénégal dans l’accès des populations à l’information, mais aussi dans le pluralisme des médias.


Par ailleurs, a-t-elle fait comprendre, le dernier classement de Reporters sans frontière (Rsf), faisant passer notre pays de la 59ème à la 62ème place s’explique par le retard de l’adoption du Code de la presse. D’après elle, ledit projet pourrait permettre des avancées concrètes dans le monde médiatique, notamment sur le statut du journaliste et l’amélioration de la pratique professionnelle. Ce faisant, elle a invité, au nom du système des Nations-unies, les Sénégalais et particulièrement les parlementaires à aider les journalistes à aller de l’avant, en étant favorables au vote du nouveau Code de la presse. « Depuis plus d’une vingtaine d’années, la Commission des droits de l’Homme de l’Onu considère que les peines d’emprisonnement pour délits de presse constituent des mesures d’intimidation à l’endroit des journalistes (…). La dépénalisation des délits de presse n’est pas une invention sénégalaise. Elle a été adoptée dans la quasi-totalité des pays dits de vieille démocratie en Europe et en Amérique », a-t-elle indiqué, appelant les journalistes à plus de redevabilité.

Toutefois, a précisé Ann-Theresse Ndong Jatta, le vote de ce nouveau code doit être accompagné par la responsabilité et le professionnalisme des journalistes, qui doivent respecter la dignité et la vie privée des personnes.

Pour sa part, Ibrahima Khaliloulah Ndiaye, secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication (Synpics), a abondé dans le même sens. Selon lui, le fait que le projet du Code de la presse ne soit pas adopté amène à penser qu’il y a un recul de la liberté de la presse dans notre pays. « Nous sommes à la croisée des chemins et tout le monde s’attend à ce que le code soit voté.

Une priorité du gouvernement
Les problèmes auxquels les journalistes sont confrontés peuvent être résolus par le vote dudit code. C’est pourquoi nous lançons un appel aux élus du peuple afin d’œuvrer pour son adoption », a-t-il déclaré, ajoutant que cela va régler la précarité dans laquelle vivent beaucoup de journalistes au sein des entreprises de presse.

Venu représenter le ministre de la Communication et l’Economie numérique, le directeur de cabinet a réaffirmé l’engagement de l’Etat pour l’adoption du nouveau Code de la presse. A en croire Mamadou Dramé, il figure parmi les priorités du gouvernement. « Un important séminaire est en cours au niveau du Département de la communication. Il regroupera les parlementaires et les acteurs de la presse. Au sortir de cette réunion, nous espérons que le code sera adopté », a-t-il informé.

De l’avis de M. Dramé, l’adoption de « ce texte consensuel » va considérablement améliorer l’environnement des médias et de la pratique du journalisme dans notre pays. « Le code doit être adopté pour montrer que le Sénégal ne pas fait moins que tous les pays de la sous-région en matière de liberté de la presse », a-t-il dit. Et de renchérir : « Eviter la prison à un professionnel de l’information et de la communication dans le cadre de la collecte, du traitement et de la diffusion de l’information doit être un combat de tous les jours ».

Par ailleurs, il a invité les professionnels des médias à s’approprier la notion de responsabilité « sans laquelle la presse, quel que soit son dynamisme, va sortir de sa vocation originelle pour devenir un danger pour la société ».

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