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Macky encage ses opposants dans le dialogue
Publié le vendredi 24 janvier 2020  |  actunet.sn
Cérémonie
© aDakar.com par MC
Cérémonie d`installation du Comité de pilotage du Dialogue national
Dakar, le 27 décembre 2019 - Le président de la République a procédé, jeudi, à l`installation du Comité de pilotage du Dialogue national.
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Le dialogue national instauré par le Président Macky Sall n’est en réalité qu’un subterfuge destiné desserrer l’étau qui se referme de plus en plus sur son régime.

Face à une crise économique sociale plus que difficile, le Président Sall qui peine à tenir toutes les promesses d’un Sénégal de rêve déversé sur la route de sa réélection a trouvé la parade en conviant ses opposants à un dialogue qui n’a d’autre finalité que de les divertir, le temps que l’orage puisse se tasser. Aujourd’hui, le Sénégal est confronté à une crise économique et sociale difficile que le Président Sall peine à résoudre. En attestent les nombreux débrayages enregistrés dans le secteur de l’éducation qui ne cesse de tomber en déliquescence au fil des ans pour cause d’engagements non respectés par le pouvoir.

La santé n’est pas mieux lotie avec les nombreuses récriminations dans le secteur plongé dans une profonde agonie. La hausse des prix de l’électricité a fini de consumer le panier de la ménagère durement éprouvé par les hausses tous azimuts des prix des denrées de consommation à cause d’un endettement chronique du Sénégal qui s’élève à 8000 milliards.

Aussi, devant ces nombreux problèmes qui risquent de chauffer le front social, le Président Sall a sorti de son chapeau magique ce simulacre de dialogue pour divertir les opposants. D’ailleurs, c’est conscient de ce jeu de dupes que les Ousmane Sonko et autres Pds ont tout simplement boudé ces palabres qui n’ont d’autre finalité que d’occulter les véritables problèmes des Sénégalais. Pourquoi dialoguer si l’on est élu à 58% des voix ? Aujourd’hui, ce qui est attendu du Président Sall, c’est qu’il mette en branle tous les tombereaux de promesses déversés sur la route de sa réélection, à savoir l’amélioration du niveau de vie des Sénégalais, l’octroi d’un million d’emplois aux jeunes etc. Donc aujourd’hui, la seule chose qui vaille pour le Président Sall, c’est de trouver des solutions aux nombreux maux qui assaillent le quotidien des Sénégalais au lieu de les divertir avec un simulacre de dialogue.

Il doit savoir que tout est urgence dans ce pays ; encore une fois les problèmes de la santé, de l’éducation, du chômage, du logement sont les principales priorités qu’il faut impérativement régler. Depuis 8 ans on nous parle d’émergence, de croissance mais en fait, rien ne se passe et les Sénégalais vivent toujours dans la dèche et la souffrance, le chômage a atteint la barre des 40% et augmente d’année en année. Ce qui pousse les jeunes à fuguer dans des embarcations de fortune pour aller chercher fortune vers un ailleurs qu’ils croient meilleur, au péril de leur vie.

C’est sur la résolution de ces problèmes que le chef de l’État doit se pencher et non sur un semblant de dialogue qui n’est qu’un moyen pour encager l’opposition et la réduire à sa plus simple expression en lui octroyant des prébendes. Aujourd’hui, le Sénégal n’est pas en conflit, le pouvoir est en place, il a ses opposants qui s’opposent pacifiquement. Bref, tout est tout est normal : pourquoi dépenser de l’argent et du temps pour organiser ces palabres ?

Le seul problème du Sénégal après bientôt 60 ans d’indépendance ce sont les pouvoirs exorbitants du Président de la République qui est omnipotent et omniprésent. Vrai monarque absolu puisqu’il contrôle tout l’appareil de l’État, il manipule tous les pouvoirs à sa guise. Il peut choisir ses adversaires, instrumentaliser la justice pour emprisonner ses rivaux gênants au besoin etc. C’est pour éviter ces dérapages que le professeur Amadou Makhtar Bow et ses techniciens avaient, dans les Conclusions des Assises et les recommandations de la Cnri, prescrit une cure d’amaigrissement au chef de l’État avec à la clé une séparation effective des pouvoirs. Ce que ce dernier, jaloux de son pouvoir, a royalement ignoré. Comme pour dire, tant que le dialogue ne touche pas les pouvoirs du président on aura fait que du verbiage et du surplace.
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