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Le Quotidien N° 3378 du 3/5/2014

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CELEBRATION - Journée mondiale de la liberté de la presse 2014 : Le credo de l’information sans entrave
Publié le dimanche 4 mai 2014   |  Le Quotidien


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Ce 3 mai célèbre la Journée mondiale de la liberté de la presse. Et comme à l’accoutumée, les communiqués fusent de partout pour rappeler les uns et les autres à plus de respect des droits des journalistes dans l’exercice de leur profession notamment la Fédération des journalistes africains (Faj) et Reporters sans frontières (Rsf).
«La liberté des médias subit la pression des lois répressives, l’absence de sécurité pour les journalistes qui subissent des attaques continues et les agressions, harcèlements et intimidations ainsi que des incendies criminels contre les maisons de presse, la saisie et la destruction volontaire de matériel multimédia.» Les mots de la Fédé­ration des journalistes africains (Faj), contenus dans un communiqué publié hier, peignent une situation noire de la liberté de la presse sur le continent en ce début de l’année 2014.
L’Egypte, la Somalie, le Soudan, le Soudan du Sud, le Nigeria, la Répu­blique centrafricaine, le Mali, l’Ethio­pie, le Burkina Faso, la Répu­blique démocratique du Congo, l’Erythrée, la Gambie, le Maroc, le Rwanda et l’Afrique du Sud ont été identifiés comme étant des pays qui tolèrent l’impunité et la violence contre les journalistes en Afrique. Année après année, «assassiner des journalistes est devenu une routine. La violence contre les journalistes par des milices armées ou agents de l’Etat à travers le continent a augmenté énormément», précise le communiqué. Cela, en ajoutant que «les codes pénaux, les lois du secret ainsi que les lois anti-terroristes sont fréquemment utilisés pour réprimer les journalistes, la liberté et la liberté d’expression des médias». Des réalités qui ont même tendance à décourager les journalistes de rendre librement et indépendamment compte, selon Mohammed Garba, président de la Faj.
La Faj rappelle que la plupart des gouvernements africains ont adopté la liberté d’expression et la liberté des législations de l’information et les ont consacrées dans leur Cons­titution nationale. Par conséquent, cette organisation de lutte pour la liberté de la presse appelle l’Union africaine et les gouvernements africains à relever les défis proposés par les journalistes africains.

Mauvaises conditions de vie et de travail
Les conditions de vie et de travail des journalistes ont été également constatées comme étant des entraves à la liberté de la presse. «Les journalistes sont parmi les professionnels les plus mal payés en Afrique, ce qui rend le journalisme une profession dans laquelle on peut difficilement faire une vie décente. Les journalistes font face à l’incertitude et le travail dans des conditions précaires, car ils doivent se déplacer d’une maison de média à une autre à la recherche d’un salaire décent», constate cette organisation de défense des droits des journalistes. «Les salaires minimaux payés aux journalistes ne sont pas inscrits dans la législation et la majorité des journalistes qui travaillent n’ont même pas de contrat de travail. Ils ne bénéficient pas des prestations minimales prévues par la législation du travail avec une absence totale de sécurité sociale», a-t-on ajouté.

100 héros de l’information
Cette année, l’innovation vient de Reporters sans frontières qui, pour la première fois, a décidé de nominer 100 professionnels ou non de la presse, qui contribuent, par leur travail ou leur combat, à promouvoir la liberté de «chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit» conformément à l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme.
Saluant le courage de tous les journalistes et blogueurs qui sacrifient quotidiennement leur sécurité et parfois leur vie à leur vocation, cette initiative a pour objet de «démontrer que le combat pour la défense et la promotion de la liberté de l’information passe par un soutien intense aux victimes d’exactions, mais aussi par l’érection de figures qui peuvent servir de références», a déclaré Chris­tophe Deloire, Sg de Rsf. La liste des «100 héros de l’information» comprend des femmes et des hommes de tous âges (de 25 à 75 ans) et de toutes nationalités (65 nationalités représentées). Le cadet, Oudom Tat, est Cambod­gien, et l’aîné, Muhammed Ziaud­din, Pakis­tanais. Vingt-cinq des héros sont issus de la zone Asie-Pacifique, vingt du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, contre 8 du continent européen.

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