Le Rewmi a organisé, hier, un symposium pour se prononcer sur les questions d’actualité liées à la hausse du prix de l’électricité et du passage du franc CFA à l’Eco.
Le parti d’Idrissa Seck avait des choses à dire sur les questions d’actualité qui agitent le pays. Les ‘’oranges’’, jusque-là aphones sur les questions d’actualité, sont revenus, hier, au-devant de la scène, à travers un symposium. Ces derniers temps, certains membres ont fustigé la léthargie du parti dont ils accusent le vice-président d’en être l’auteur.
Toutefois, cet épisode semble dépassé par Idrissa Seck et son parti. Déthié Fall, qui ne souhaite pas revenir sur le sujet, déclare accorder son pardon à ses détracteurs. Toutefois, le parlementaire soutient que le Rewmi est le seul parti qui, une année après la dernière élection présidentielle, a un aussi grand mouvement. Il liste, à ce propos, les ‘’multiples activités’’ dont un séminaire à Thiès, la rencontre des jeunes et le symposium d’hier.
Toujours dans cette logique de remettre les pendules à l’heure, le vice-président du parti Rewmi précise qu’Idrissa Seck reste toujours préoccupé par les questions sociales. Le parlementaire renseigne, d’ailleurs, que son leader se différencie du président Macky Sall, de par sa vision et sa capacité d’anticipation. ‘’Il est très prévoyant. C’est lié à sa vision, son expérience, sa sagesse. Quand il disait : une fois Macky Sall élu, tous les prix allaient augmenter, peu de Sénégalais avait cru à ses paroles, croyant que c’était juste un candidat à la Présidentielle qui essaye de contrer un adversaire politique’’, rappelle Déthié Fall.
Ainsi, la rencontre organisée par la Cellule des cadres du parti Rewmi (Cecar) est, d’après son secrétaire général Khali Diouf, le premier symposium de l’année 2020. Deux thèmes ont été abordés durant les échanges. Le premier a concerné le passage du franc CFA à l’Eco et son impact sur l’économie du Sénégal. Sur ce sujet, Déthié Fall précise que le Rewmi n’a pas encore émis une position officielle car, dit-il, pour des questions aussi sensibles, aussi complexes, il faut écouter tous les experts en la matière, avant de s’exprimer. Pour lui, ce qui est en train d’être fait rentre d’ailleurs dans ce processus de prise de décision. ‘’Ce n’est pas une question de souveraineté. Le fait de dire que la France doit quitter toutes les instances de décisions, que les réserves de change qui se trouvent au niveau du Trésor public doivent être transférées au niveau de la BCEAO est une chose. Mais que gagnent nos économies, en faisant ce transfert du franc CFA vers l’Eco ? C’est cela la question fondamentale’’, indique le député.
A ses yeux, pas mal de partis, de manière spontanée, se prononcent sur la question, mais le Rewmi, par contre, dans sa démarche, préfère aller en profondeur, avant d’engager le Sénégal dans une direction.
Hausse prix électricité
Concernant la hausse du prix de l’électricité, le vice-président d’Idrissa Seck évoque un non-respect de la promesse présidentielle. Il rappelle, à cet effet, que le 31 décembre 2016, Macky Sall s’était adressé à la nation sénégalaise pour dire qu’il allait procéder à une réduction du prix de l’électricité durant l’année 2017. Mieux, Déthié Fall fait savoir que le leader de l’APR s’était engagé à procéder à une réduction du prix de l’électricité de 10 % et que cette tendance baissière allait se poursuivre dans les années à venir. ‘’Et trois ans après, il se présente devant les Sénégalais pour parler de hausse du prix de l’électricité. A ce niveau, il faut noter l’échec du président de la République et de son régime quant à la politique de l’électricité de façon générale’’, constate le parlementaire.
Son camarade de parti et membre de la Cellule des cadres du parti Rewmi (Cecar) est d’avis que les arguments avancés par l’Etat sur la hausse du prix de l’électricité, à savoir l’accès universel à l’électricité et la réduction de la subvention de l’Etat à la Senelec, sont infondés. Abdou Fouta Diakhoumpa estime, à ce propos, qu’il s’agit de bâtir les fondements d’un nouveau compromis entre villes et campagnes, entre nantis et démunis. ‘’C’est berner les gens inattentifs que de dire que les subventions à l’électricité profitent plus aux citadins qu’aux ruraux, alors que tous ensemble payent l’impôt qui est le support de ces subventions’’, fait remarquer le membre de la Cecar.
Pour sortir de cette impasse, le spécialiste du droit du travail propose quelques pistes de solution. Il serait judicieux, pour lui, de trouver d’autres recettes, en arrêtant ‘’d’offrir à des multinationales ou grosses sociétés des remises, sans parler des exonérations fiscales complaisantes’’. A cela, le rewmiste ajoute la rationalisation des dépenses de l’Etat, la sensibilisation des populations à l’économie d’énergie par la construction de maisons qui exploitent l’ensoleillement et l’énergie du soleil pour répondre à leurs besoins d’éclairage et de fraicheur…