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La Crei absente à la Rentrée des Cours…
Publié le mardi 14 janvier 2020  |  actunet.sn
Séance
© Présidence par LM
Séance solennelle de rentrée des cours et tribunaux
Dakar, le 9 janvier 2020 - Le chef de l`État a présidé, ce jeudi 9 janvier, à la Cour suprême, la séance solennelle de rentrée des cours et tribunaux.
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La rentrée solennelle des Cours et Tribunaux qui s’est tenue à la salle des apparats de la Cour suprême a été présidée par le chef de l’État, Macky Sall, qui a promis la construction d’un nouveau siège de la Cour Suprême ainsi qu’un centre de formation pour les avocats. Mais dans cette rentrée, l’ombre du magistrat Dème et la réforme de la Crei ont beaucoup plané dans la salle.

Le Président Macky Sall qui a présidé jeudi, la Rentrée solennelle des Cours et Tribunaux a promis la construction d’un nouveau siège de la Cour suprême. «Je prends ici la décision de faire construire un nouveau siège», a révélé Macky Sall, qui fait savoir qu’un espace approprié sera trouvé à Dakar ou dans la nouvelle ville de Diamniadio. Pour cette dernière option, le Président Sall la soumet à l’appréciation des magistrats de la Cour. «S’ils souhaitent fréquenter la nouvelle ville», le nouveau siège pourrait y être édifié, a expliqué le chef de l’État, qui précise que la préférence c’est d’ériger le nouveau siège à côté du Palais de justice sur la Corniche Ouest.

Autre promesse faite à la famille judiciaire, notamment aux auxiliaires de justice que sont les avocats, est la création d’un centre de formation des avocats. À propos de ce centre, Macky Sall renseigne qu’un fonds de 500 millions est disponible auprès du ministre de la Justice et est prêt pour être débloqué. Cette année, la rentrée des Cours et Tribunaux est placée sous le thème : «Lutte contre le terrorisme, un défi pour les États africains». C’est un thème qui pose la problématique du terrorisme qui a pour acteurs, des bandits de grands boulevards, qui ne doivent bénéficier d’aucune indulgence de la justice.

Mais lors de cette rentrée, l’ombre du magistrat Ibrahima Hamidou Dème a plané dans la salle des apparats. Pour rappel, c’est pour avoir dénoncé les consultations à domicile que ce magistrat, substitut général à la Cour d’Appel de Dakar, a été menacé de sanction. Il démissionnera avec fracas à travers une lettre intitulée «Je démissionne d’une magistrature qui a démissionné». En tout cas, pour les consultations à domicile, elles ont continué. Car, pour l’année écoulée, aucune session du Conseil supérieur de la magistrature ne s’est tenue.

Autre ombre qui a plané à la Rentrée des Cours et Tribunaux est celle de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Après une traque bien ciblée des biens présumés illicites, avec un procédé décrié en l’absence du double degré de juridiction, la réforme de cette juridiction promue par le chef de l’État n’est pas encore effective.

Le Bénin qui s’est inspiré de la loi sénégalaise sur l’enrichissement illicite est en avance dans ce domaine. Le 8 janvier dernier, il a réformé sa Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme pour se conformer à deux décisions distinctes de la Cour constitutionnelle de ce pays et aux recommandations de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples pour une justice en faveur des justiciables. Ces derniers auront-ils à espérer de Me Malick Sall, le nouveau ministre de la Justice, qui a réussi pour le moment à faire calmer les ardeurs des syndicalistes du Sytjust et qui va s’investir pour une justice plus juste ? Le temps le dira…
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