La santé au Sénégal ne souffre pas que du manque d’infrastructures. La carte sanitaire du pays présente un déséquilibre saisissant tant au niveau de la répartition des établissements de santé que de la présence de médecins spécialistes. Dakar, Thiès et Saint-Louis, apparaissent comme des régions privilégiées. Avec 42% de la population, ces régions concentrent 62% des médecins spécialistes par exemple.
Forte présence de médecins spécialistes
Aux trois régions précitées (Dakar, Thiès, Saint-Saint-Louis) s’ajoutent Diourbel et Ziguinchor. Elles constituent les seules régions à avoir une présence acceptable de « spécialités prioritaires».
Dotation en établissement de santé :
Signe manifeste de l’inégalité de l’accès des Sénégalais au services de santé : en termes d’infrastructures sanitaires, Dakar, la capitale, accueille la quasi-totalité des établissements publics de santé (EPS) de «Niveau 3». Elle en compte 10 sur un total de 11. Les hôpitaux dits de Niveau 3 sont des établissements publics de santé qui comptent le plus de spécialistes, en plus d’avoir des missions d’enseignement et de recherche.
Ces régions passablement loties
En matière d’infrastructures, les régions de Fatick, Kaolack, Louga, Matam ont tous au moins un établissement public de santé de «Niveau 2», la région de Matam en possède deux.
Les hôpitaux de «Niveau 2» sont des EPS dont «les capacités sont fixées en médecine, chirurgie, gynécologie-obstétricale et pédiatrie» ;et également en activités de médecine préventive, d’éducation pour la santé, etc.
Présence moyenne de médecins spécialistes
Toutefois, Fatick, Kaolack, Louga et Matam enregistrent un déficit en matière de personnels spécialisés contrairement à Dakar et Thiès, par exemple.