Hausse du coût de la vie, absence d’impacts réels su le vécu des Sénégalais de certains programmes sociaux du Président Macky Sall dont la Der (Délégation générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes), la CMU (Couverture maladie universelle), etc. Tels sont les problèmes auxquels le Sénégal fait face actuellement. Le Professeur (Pr) Ahmadou Aly Mbaye, Economiste, Consultant au Fmi (Fonds Monétaire International) et à la Banque mondiale, a fait quelques propositions, à l’émission Objection de Sud Fm de ce dimanche 12 janvier 2020 dont il a été l’invité, le Doyen à la Faseg se dit convaincu qu’il faut : « Davantage s’orienter à élargir la base productive ».
D’entrée, il soutient qu’ : « Il faut que la machine politique démarre en turbo. C’est possible parce que d’autres pays l’ont fait et si d’autres pays l’ont fait, ça prouve qu’on peut le faire, l’Ethiopie est en train de faire de bonnes choses en Afrique ».
« Mais, prévient-il, ça va demander des choix extrêmement difficiles. Et, il faudra énormément de courage pour un gouvernement d’opérer ses choix parce que ça suppose qu’on va toucher beaucoup d’intérêts ».
Pour ce faire, propose-t-il, « il faut surtout construire une coalition très forte autour de certains points de consensus pour faire avancer un agenda politique gagnant ».
L’économiste rappelle que le Sénégal a, depuis le président Léopold Sédar Senghor, connu des hausses sur le prix de l’électivité : « Depuis l’indépendance, ce sont les mêmes problèmes qu’on a: la hausse du prix de l’électricité, on en a connu avant avec Wade, avec Diouf, probablement avec Senghor. Si ce n’est pas le problème dans sa nature actuelle, c’était dans des configurations similaires ».
Mais, pour résoudre ces problèmes d’ordre public, « il faut faire des choix très difficiles, parce que ça va toucher des intérêts », dixit-il.
D’autres problèmes liés à cette situation économique actuelle, c’est le fait qu’ : « On est une société patrimoniale, et ce n’est pas évident », a reconnu l’économiste qui, déplore-t-il, « à chaque fois que vous voulez faire des choix extrêmement difficiles, ça signifie que vous allez toucher à des intérêts».
Pour une bonne gouvernance économique, suggère-il, « il faut rompre avec ce modèle de rentes. Il y a le phénomène de capture de l’Etat qu’on n’a pas suffisamment étudié et qu’il faut qu’on étudie. Il y a la classe politique, mais il y a également d’autres forces constituées (…) ».