Pour régler définitivement les questions de l’eau et de l’assainissement dans la cité religieuse de Touba, surtout pendant le grand Magal, le gouvernement a annoncé, hier, deux plans d’urgence d’un montant respectif de 2 et 3 milliards de F CFA.
L’Etat du Sénégal veut éradiquer les problèmes d’eau et d’assainissement rencontrés dans la ville de Touba, surtout pendant le grand Magal. Hier, le ministère de l’Eau et de l’Assainissement que préside Serigne Mbaye Thiam, a annoncé deux plans d’urgence qui se chiffrent respectivement à 2 et 3 milliards de francs CFA, pour prendre en charge ces questions. ‘’Cette année, on a ressenti le manque d’eau lors du Magal.
Il s’est déclaré vingt jours avant la célébration. C’était incompréhensible. Les problèmes de disponibilité du liquide précieux sont récurrents et se répètent à chaque Magal. Il y a beaucoup de défaillances à ce niveau. Il urge d’étudier tous les problèmes et de les solutionner durablement. D’ailleurs, je me demande pourquoi le volet accès à l’eau n’a pas figuré dans le programme de modernisation des villes saintes’’, a déclaré Serigne Ousmane Mbacké.
En sa qualité de coordonnateur général du grand Magal de Touba, il demande que ces questions d’eau soient définitivement résolues.
Selon une étude faite par l’Office des forages ruraux et qui a été rendue publique hier lors de la réunion d’évaluation du grand Magal de Touba consacrée aux volets eau et assainissement, Touba dispose de 30 forages, 20 châteaux d’eau d’une capacité de 13 300 m3 et de 5 réservoirs de stockage d’une capacité de 16 800 m3. Elle met à nu des pertes d’eau considérables dues à la vétusté du réseau de distribution, des fuites et des branchements hors norme.
Il y a aussi l’âge avancé de certains forages qui présentent souvent des baisses de performance, la connaissance limitée du réseau de distribution caractérisée par une absence de plans de recollement, des interventions incontrôlées et une absence de système de comptage et d’équipements de contrôle et de régulation. L’étude a montré aussi l’absence d’un dispositif de suivi et d’exploitation viable répondant aux exigences de la gestion technique et administrative des systèmes d’approvisionnement en eau potable.
L’étude recommande ainsi un audit technique du réseau de distribution en vue d’actualiser le plan du réseau et de proposer des actions d’optimisation et de mise aux normes. Elle préconise un renforcement de la production et le renouvellement des ouvrages de captage présentant des baisses de performance et la réhabilitation des ouvrages de stockage vétustes.
Afin de régler définitivement la question de l’accès à l’eau, l’Etat a prévu un plan d’urgence. Le directeur général de l’Office des forages ruraux, Seyni Ndao, a annoncé, à cet effet, la mise en place d’un plan d’urgence estimé à 2 milliards. Celui-ci prévoit la construction de châteaux d’eau pour une durée de 7 mois. Selon le gouverneur de Diourbel, 2 à 5 nouveaux forages seront construits dans le cadre de ce plan d’urgence avec le prochain Magal. Ces réalisations, selon lui, vont permettre de booster la production et la distribution de l’eau à Touba.
L’assainissement a été le second point inscrit à l’ordre du jour. Pour ce secteur, l’Etat, de l’avis du gouverneur de la région, prévoit un plan d’urgence de plus de 3 milliards 500 millions de F CFA. Mais le projet présenté à cet effet par le chef de service de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS) n’a pas rencontré l’adhésion des sapeurs-pompiers. Les soldats du feu invitent les techniciens du ministère de tutelle à les impliquer dans l’élaboration du projet.