La restitution des biens saisis de Bocar Samba Dièye dans l’affaire qui l’oppose à une institution financière est aujourd’hui le combat de l’Association des clients et sociétaires des institutions financières. Elle va lancer une pétition d’un million de signatures pour obliger l’Assemblée nationale à se prononcer sur le sujet. Il s’agit d’un contentieux de plus de 7 milliards F Cfa qui date de 2008.
Bocar Samba Dièye traîne son «mal» plus de 11 ans. Le temps que dure le contentieux de plus de 7 milliards de francs Cfa qui l’oppose à une banque dakaroise. Aujourd’hui, l’Association des clients et sociétaires des institutions financières (Acsif) réclame la restitution de tous ses biens saisis par la justice. Ainsi, elle a décidé de saisir l’Assemblée nationale sur la question. En effet, l’Acsif, qui porte dorénavant le combat du célèbre importateur du riz, va lancer une pétition pour récolter un million de signatures afin d’obliger le Parlement à se prononcer sur cette affaire. Le président de l’Acsif, Famara Ibrahima Cissé, va interpeller par correspondance le président de la République Macky Sall, le Conseil économique, social et environnemental, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), mais aussi le royaume du Maroc et l’Office national de lutte contre la corruption (Ofnac).
Samedi, lors d’une conférence de presse tenue chez Bocar Samba Dièye à Grand-Dakar, le président de l’Acsif est revenu sur les péripéties de cette affaire. «Nous sommes en 2008. Il s’agit d’une cargaison de riz qui a accosté au port de Dakar, contenant en réalité plus de 17 millions de tonnes. Cette cargaison a accosté le 2 juin. C’était une livraison à vue. Autrement dit, pour que le déchargement soit effectif, il faudrait que l’argent soit disponible. Le 16 juin, toute la cargaison a été déchargée et que Bocar Samba Dièye a honoré ses engagements. C’est pourquoi il est absurde que 15 jours après, une traite soit produite en son nom pour faire dire que la cargaison a été payée sur la base de cette traite», a relaté ce samedi Famara Ibrahima Cissé. En fait, le vieux commerçant accuse la banque d’avoir usé de faux et imité sa signature apposée sur ladite traite. Et l’opérateur économique persiste et signe qu’il ne doit absolument rien à la banque.
Famara I. Cissé a rajouté que la banque n’est pas en mesure de produire une traite valide, authentique qui prouve que M. Dièye a signé et donné son aval. Il s’agit, selon lui, d’une «fraude à grande échelle. Cette affaire relève de la pure délinquance financière…». Ainsi, il a demandé aux autorités judiciaires de prendre des mesures fermes afin que ce «dossier soit complétement vidé». Il a avancé que ces affirmations sont les conclusions du rapport d’expertise sollicité par le Tribunal.
Par ailleurs, le président de l’Association des clients et sociétaires des institutions financières a annoncé que l’année 2020 sera portée par l’Acsif sous le signe de la «violence financière». Selon lui, les clients sont confrontés à des difficultés telles que le mauvais fonctionnement des Gab, les relevés de compte qui sont facturés et qui ne devraient pas l’être, etc.