Plusieurs députés ont salué vendredi l’aboutissement du processus de mutation de l’Agence de presse sénégalaise (APS), d’établissement public à caractère commercial (EPIC) à Société nationale, en demandant à l’Etat de doter la nouvelle entité de moyens conséquents pour son bon fonctionnement.
L’Assemblée nationale, réunie en plénière le même jour dans l’après-midi, a adopté à l’unanimité des députés présents, le projet de création de la Société nationale Agence de presse sénégalaise (SN-APS). Ce texte était défendu par le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop.
La députée Sokhna Dieng Mbacké, ancienne journaliste, a salué la création de la Société nationale APS.
Elle a rappelé "le rôle pionnier" joué par l’Agence de presse sénégalaise dans le paysage médiatique sénégalais et africain, en rendant hommage à ses différents directeurs.
Sokhna Dieng Mbacké a souhaité que la mutation de l’APS lui permette de disposer d’un siège fonctionnel, de "ressources humaines de qualité" et de "moyens conséquents".
Sa collègue Aissatou Sabara du Grand parti a déploré le retard accusé dans la mutation de l’APS et dit espérer que la nouvelle société rattrapera "le temps perdu".
Adji Mbergane Kanouté, lui emboîtant le pas, souhaite que la SN APS soit dotée de "moyens conséquents pour mener à bien son travail".
Les députés du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition), Nango Seck et Marie Sow Ndiaye, ont surtout plaidé pour que la SN APS ne soit pas une structure ’’à la solde’’ du pouvoir, "comme la RTS et Le soleil’’, la Radiotélévision publique et le quotidien national, deux autres médias du service public de l’information.
Mamadou Diop Decroix, ancien ministre de la Communication, a pour sa part salué la pertinence de la mutation institutionnelle de l’APS, "une agence respectée en dépit de ses moyens" jugés jusque-là insuffisants.
M. Diop a félicité le directeur général Thierno Birahim Fall pour le travail qu’il a abattu à la tête de cette agence depuis novembre 2012, avant de souligner que "la bataille" des contenus est celle que l’APS est désormais appelée à relever.
Le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BYY, mouvance présidentielle), Aymérou Gningue, a de son côté assuré que la mutation la permettre de l’APS va lui permettre de disposer de moyens et de s’assurer une certaine "flexibilité" pour pouvoir mener à bien son travail.
Il a demandé aux pouvoirs publics de continuer à appuyer la SN APS.
Le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, a rappelé que l’APS existe depuis 60 ans, avant de revenir dans le détail sur les raisons de la réforme de l’APS.
Concernant les inquiétudes exprimées par certains députés relativement aux disponibilités budgétaires, il a annoncé que 18 milliards sont prévus dans le budget pour mener les réformes de la nature de celle prévue à l’APS.