La Ligue ivoirienne des droits de l'homme (LIDHO) et le Mouvement ivoirien des droits de l'homme MIDH), deux organisations de défense des droits de l'homme en Côte d'Ivoire se disent préoccupées et inquiètes après l'arrestation de certains opposants et la virulence du discours politique en Côte d'Ivoire à moins de 10 mois de la présidentielle de 2020.
« ...Au regard de ce qui précède, de la cristallisation des positions des acteurs politiques, de la virulence des discours et déclarations politiques, la LIDHO s'inquiète de ce que l’on assiste à la construction du contexte qui a prévalu à la survenue des événements de 1999, 2002 et 2010», indique cette organisation dans une déclaration transmise mardi à APA.
« A 10 mois de l'élection Présidentielle, la LIDHO voudrait interpeller tous les acteurs politiques quant à leur responsabilité individuelle et collective dans le maintien et la consolidation d’un environnement favorable à la tenue d'élections transparentes, impartiales, inclusives et crédibles, garantie de la stabilité et de l’État de Droit», ajoute la déclaration.
« Le MIDH constate avec tristesse et amertume que l’espace démocratique est en train de se rétrécir gravement en Côte d’ivoire à moins d’un an de l’élection présidentielle», a fait remarquer de son côté dans un communiqué, Yacouba Doumbia, le président du Conseil d'administration du MIDH qui dit être préoccupé par cette situation dans le pays.
Selon lui, « la construction de l'État de droit passe par le respect des règles démocratiques et de l'opposition politique».
Auparavant, le PCA du MIDH a rappelé l'actualité politique ivoirienne dominée par l'affaire Guillaume Soro, l'ex-président de l'Assemblée nationale ivoirienne dont l'avion attendu à Abidjan lundi, a été dérouté sur Accra (Ghana) et contre qui la justice ivoirienne a lancé un mandat d'arrêt international. Par ailleurs, plus de quinze proches de M. Soro dont cinq députés et un maire, ont été interpellés par les autorités sécuritaires ivoiriennes.