Le président de la Cena, Doudou Ndir, a présenté hier le rapport annuel d'activités 2013 de sa structure, non sans rappeler les actions concrètes posées par son institution. Mais pour la CENA, il urge surtout de renforcer la sécurité pour garantir un exercice tranquille et transparent du droit de vote, le 29 juin prochain.
La Cena a présenté hier un bilan assez reluisant pour l'année 2013 qui lui a permis, à travers différentes activités, à renforcer ses acquis.
Elle a su faire preuve de ''courtoisie, de calme, de pondération et de neutralité. Mais pour Doudou Ndir et son équipe, en raison de l'enjeu du scrutin et des velléités de violence également constatées dans certaines localités entre les différents représentants des partis politiques, la sécurité doit être à son tour renforcée pour garantir un exercice tranquille et transparent du droit de vote''.
Car pour Doudou Ndir, ''les élections locales se pointent et les agitations au sein des états-majors des partis politiques, de la société civile et des organisations féminines naissent déjà''. Dans cette foulée, c'est tout naturellement qu'il estime que ''la CENA est appelée par conséquent à être plus attentive sur l'exploitation judicieuse du code électoral. Elle exhorte, dès à présent, à plus de vigilance quant à la prise en considération du nouveau code dont notre pays s'est doté récemment''.
Si la cena a du pain sur la planche pour les joutes électorales à venir, son président Doudou Ndir s'est réjoui de l'appui ''du ministère du Budget qui a réagi favorablement(...) et a libéré dans les délais requis le budget de fonctionnement de la Cena pour cette année, conformément aux dispositions des 2e et 3e tirets de l'article L 19 du code électoral''.
Le budget revu à la hausse
En effet, le budget de la Cena qui était arrêté à 2 100 983 000 F, pour l'année budgétaire 2013, a bénéficié d'une hausse. Une situation due au fait ''qu'en raison des différentes opérations électorales, notamment la révision exceptionnelle des listes, cette dotation n'a pu couvrir l'ensemble des dépenses de la gestion 2103''.
Mais, lit-on dans le rapport, ''deux rallonges de crédit de 160 000 000 F et une autre de 190 000 000 F ont été obtenues grâce au ministre délégué chargé du Budget qui a avalisé ses propositions pour la gestion 2014.
Par ailleurs, Doudou Ndir et son équipe vont devoir appuyer sur la pédale douce. Et pour cause, il est mentionné dans le rapport que de 2006 à 2013, la Cena a formulé dans ses différents rapports 76 recommandations pour l'essentiel non satisfaites. A cet effet, l'institution renouvelle son souhait de voir étudier les recommandations qui n'ont pas encore été satisfaites aux fins de permettre une meilleure gestion du processus électoral''.
Par ailleurs, avec l'entrée en vigueur de l'acte 3 de la décentralisation, la CENA pense que ''les autorités compétentes doivent développer un vaste programme de formation et d'information afin de mobiliser les populations vers les urnes. L'importance du taux de participation des électeurs au prochain scrutin sera comme un gage de réussite de la réforme administrative engagée, témoignant ainsi d'une adhésion des populations à celle ci''.
Dans la même veine, le rapport souligne que ''pour éviter une démobilisation des électeurs, les autorités doivent corriger tous les dysfonctionnements pouvant influer négativement sur le processus électoral''.
Toutefois, la Cena s'engage à œuvrer avec les différents acteurs ''pour la réussite des scrutins transparents, justes, démocratiques sans contestations majeures''.