l’UNESCO a décidé de soutenir certains pays dans l’amélioration de la qualité de la formation initiale et continue des enseignants en partenariat avec la CONFEMEN (Conférence des ministres de l’Education des Etats et gouvernements de la Francophonie) et l’IFEF (Institut de la Francophonie pour l’Education et la Formation).
D’après un communiqué parvenu à notre Rédaction, ce 17 décembre à Dakar, le Bureau régional de l’UNESCO a ouvert un atelier régional portant sur la qualité de l’enseignement en Afrique de l’Ouest, en présence de Madame Khady Diop Mbodji, Secrétaire général, Ministère de l’Education nationale du Sénégal, Calice Olivier Pieume, représentant le Directeur du Bureau régional multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Ouest Sahel, M. Emile Tanawa, représentant de l’IFEF, et le Pr Abel Rahamane Baba-Moussa, SG de la CONFEMEN.
Ils sont en réunion de trois jours avec des représentants des acteurs de la formation des enseignants, des représentants des ministères, des experts en assurance qualité et leurs partenaires, avec pour objectif général de partager et de valider les résultats de l’étude exploratoire sur « L’état des lieux des mécanismes et pratiques d’assurance qualité dans la formation initiale des enseignants du primaire et de l’enseignement fondamental au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Sénégal »
Cette étude avait pour but de comprendre les stratégies et les pratiques d’assurance qualité établies par les pays dans le cadre de la formation des enseignants. Il s’agira également d’échanger sur des propositions pertinentes allant dans le sens de l’amélioration de la qualité de la formation initiale et continue des enseignants.
Selon toujours le document, les participants vont aussi travailler sur d’autres problématiques sous-jacentes, tels que l’échange d’expérience et de bonnes pratiques entre les pays de la sous-région et l’établissement de normes et de standards permettant une reconnaissance mutuelle de la qualification professionnelle des enseignants dans le cadre de leur mobilité.
La qualité de l’apprentissage, un enjeu majeur pour l’avenir en Afrique subsaharienne
Les pays de cette vaste région ne parviendront pas facilement à atteindre l’ODD4 (Objectif de Développement Durable n° 4) et à réaliser la Stratégie d’éducation continentale de l’Union africaine, dans un contexte d’effritement continu de la qualité des apprentissages et de la formation. Ce qui risque de compromettre toutes les stratégies et actions en vue d’une éducation de qualité pour tous, tout au long de la vie.
« Une des causes majeures de cette situation est l’inadéquation entre la formation des enseignants et les compétences attendues d’eux dans l’exercice de leur fonction. Clef de voûte de tout système éducatif, l’enseignant reste l’acteur essentiel des apprentissages et de la formation. Sans des enseignants de qualité, l’Afrique subsaharienne atteindra difficilement l’ODD4. Dans la majorité de ces pays il est, en effet, constaté que les enseignants ne reçoivent pas la formation initiale et continue adéquate à même de les préparer à exercer leur métier dans un contexte de mutations et de transformations continues des conditions, des cibles et des objectifs de l’éducation. Il s’y ajoute que les écoles, instituts et centres de formation de ces enseignants ne réunissent pas souvent les conditions matérielles, pédagogiques et scientifiques requises par leurs missions (centres de ressources/lieux de formation et d’encadrement) », souligne-t-on.
Les conclusions de l’atelier régional feront l’objet d’une synthèse qui sera soumise aux ministères et aux établissements en charge de la formation initiale et continue des enseignants du primaire et du cycle fondamental. Le document indiquera, notamment, les points à améliorer dans la formation des enseignants des pays participants, et mettra en avant les bonnes pratiques identifiées par l’étude et les recommandations pertinentes de l’atelier.