Les nouvelles réformes initiées par la Dgcpt ne sont pas au goût des travailleurs de cette administration. Le syndicat réclame la réécriture des projets de textes déjà dans le circuit.
Les travailleurs de la Direction générale de la comptabilité publique et du trésor (Dgcpt) ne sont pas du tout contents. Ils reprochent à leurs autorités hiérarchiques de prendre des réformes ‘’inappropriées’’ sans même les associer à la réflexion. ‘’Nous ne pouvons accepter qu’on décide du sort des agents sans requérir leur avis… Nous n’accepterons jamais d’être étrangers au sein de notre propre administration’’. Voilà, entre autres griefs exprimés dans les couloirs de ladite administration.
A l’origine du courroux des travailleurs, les réformes envisagées par la hiérarchie dans le cadre de la nouvelle gestion publique induite par la réforme des finances publiques de l’Etat.
En effet, les autorités envisagent de supprimer les trois postes que sont : le payeur général du Trésor, l’agent comptable des grands projets, le trésorier payeur pour l’étranger. Au même moment, seuls 5 postes comptables ont été créés : 4 postes ministériels et la Direction comptable des institutions. Aussi, on note, dans le nouvel organigramme projeté, l’éclatement de la Tg/Acct en deux postes : à savoir la Tg et la Direction des comptes publiques. Enfin, il est aussi envisagé la fermeture d’agences comptables (Acp) au niveau d’institutions constitutionnelles. Ces réformes, si l’on en croit les syndicalistes, ne riment pas avec l’esprit de la réforme dont la pierre angulaire est une culture de transparence, mais aussi et surtout de performance dans l’action publique.
Et si l’on n’y prend garde, la situation peut s’envenimer dans cette administration plus que stratégique. Les travailleurs, qui jugent réducteur et peu ambitieux le projet de réforme, expriment ‘’avec la plus grande fermeté leur indignation devant une telle conduite qui peut inhiber l’élan de progrès et de performance du Trésor’’. Ils appellent la Dgcpt ‘’à militer en faveur d’un climat de confiance et de respect mutuel’’.
A en croire la lettre de protestation que nous avons parcourue, la pilule est d’autant plus amère pour les syndicalistes, que les nouvelles mesures ont été élaborées de façon unilatérale par leurs supérieurs. Les protestataires tiennent ainsi à rappeler qu’ils ne sont pas dans une administration jacobine et que leur hiérarchie devrait les consulter avant de passer à l’acte. ‘’Une réforme doit recevoir, pour sa réussite, la caution sociale des braves travailleurs qui sont censés la mettre en œuvre’’, lit-on dans le document.
Par ailleurs, les travailleurs considèrent que ce projet, dans le circuit, est loin de répondre aux attentes suscitées par la réforme sur le budget programme. Ils pestent : ‘’La Dgcpt semble rater le virage, pour ne pas dire l’occasion de régler définitivement la question des plans de carrière tant soulevée par les agents. Le Sutt (Syndicat unique des travailleurs du trésor) se démarque de cette démarche et demande instamment au ministre des Finances et du Budget de prendre toutes les mesures idoines pour permettre la relecture, voire la réécriture de ces textes dans des conditions normales, avant toute validation de l’autorité.’’
Pendant qu’ils attendaient la création de 11 nouveaux postes, la hiérarchie, elle, table sur quatre seulement.