En prélude à la 2e édition du festival Côtes en cordes, Xeeman joong fa Faajut à Joal (en langue sérère, le nom originel de Faitout, littéralement, développer Joal-Fadiouth) compte mettre la barre encore plus haut pour ravir les populations de cette partie du Sénégal, du 20 au 22 décembre.
Après le coup d’essai, qui s’est concrétisé par une belle réussite, selon les organisateurs, un remake s’impose. Rien de plus évident et normal, pour les initiateurs du festival Xeeman joong fa Faajut. Cette fois, la persévérance en bandoulière, ils ont élaboré un programme ambitieux. Il est prévu, comme c’est le cas dans toutes les grandes manifestations, une cérémonie officielle d’ouverture digne de ce nom. Elle sera suivie d’une foire culturelle qui débute le 20 décembre. Et pour véritablement donner le la et attirer le plus de monde possible, rien de mieux qu’un concert gratuit, le soir. Il sera animé par de grands noms de la musique sénégalaise tels que Carlou D, Nix, le groupe Biidew Bou Bess, Sahad and The Nataal Patchwork, Kya Loum ou encore le jeune rappeur Samba Peuzzi.
Dans un esprit d’ouverture, d’intégration africaine, d’autres musiciens sont attendus à ce rendez-vous qui se veut annuel. La participation du talentueux guitariste malien Cheick Tidiane Seck est annoncée ainsi que celle de l’artiste burkinabé Moulaye Dicko, plus connu sous le nom de Dicko Fils.
Ils sont les plus connus. Mais, au total, pas moins de 35 artistes presteront lors de cette 2e édition qui se tiendra du 20 au 22 décembre. La part belle sera donc réservée aux groupes de cette contrée sérère, car l’un des objectifs de cet évènement de développer Joal-Fadiouth est de mieux faire connaître sa riche culture. Cette année, il est programmé une exposition textile qui racontera le vécu des peuples.
Le professeur Massamba Guèye, par ailleurs conseiller culturel du président de la République, présent lors de cette conférence de presse, est revenu sur l’importance de ce genre d’initiatives culturelles. Cette prise de position claire vient aussi à point nommé, au moment où beaucoup fustigent la prolifération des événements culturels dans les coins et recoins du pays, alors que les préoccupations devraient peut-être se situer ailleurs.
‘’Certains déclarent qu’un festival comme celui-ci est le cadet des soucis des âmes de l’intérieur du pays. La réponse à ce non-sens est toute simple : l’équité territoriale passe aussi par la délocalisation des ‘loisirs’, pour permettre à chaque citoyen d’avoir droit à un moment ludique. Nous ne devons pas uniquement nous cantonner à Dakar ou à Saint-Louis’’, a-t-il appelé. Pour lui, ‘’ce genre de manifestations trouvent aussi tout leur sens dans le fait qu’elles participent à l’épanouissement financier des hommes de l’art. Tout ça pour dire que si on y regarde de plus près, les enjeux peuvent être multiples’’.
Contrairement à la toute première édition, la présente a été précédée d’un pré-festival qui s’est tenu durant les mois d’octobre et de novembre. Durant cette période, des olympiades scolaires, une conférence philosophique, une régate avec les piroguiers de Joal-Fadiouth, une soirée de prestation d’arts martiaux, etc., ont animé les journées et soirées des populations de ces localités.
En outre, ‘’Xeeman joong fa Faajut’ ’est né suite à des journées de réflexion organisées en décembre 2017 à Mbodiène et à Joal-Fadiouth, sur la mise en place du géo parc de la Petite Côte.