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Début de second mandat mouvementé dans le parti au pouvoir: Le sentiment du devoir accompli, à l’origine
Publié le mardi 17 decembre 2019  |  Sud Quotidien
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© Partis Politiques par DR
Le candidat de Bby fait foule à Guédiawaye
Guédiawaye, le 21 février 2019 - Le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakar a été accueilli triomphalement par une foule nombreuse à Guédiawaye où il a tenu un meeting.
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Le parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (Apr), reste marqué, ces derniers temps, par une guerre larvée entre hauts responsables. Par des attaques et contre-offensives par presse interposée, certains responsables du parti présidentiel affichent le sentiment du devoir accompli, notamment celui d’avoir accompagné le président de la République et Secrétaire général de l’Apr, Macky Sall jusqu’à son un second mandat. Par conséquent, ces derniers, à l’image du Premier Vice-président de l’Assemblée nationale, Moustapha Cissé, ou l’ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, Moustapha Diakhaté et autres, ne cachent plus leur volonté de prêcher, à présent, pour leur proper chapelle. Ce qui ne trouve pas l’assentiment des théoriciens de la loyauté au chef de l’Etat, vaille que vaille.

En ces temps qui courent, le chef de l’Etat, Secrétaire général de l’Alliance pour la République (Apr), Macky Sall, qui pensait avoir réglé les futures guerres de positionnement au sein de son parti en supprimant le poste de Premier ministre, ne dort plus d’un sommeil profond. C’est le moins que l’on puisse dire avec ces attaques et contre-attaques, par presse interposée, auxquelles se livrent des responsables de son parti.

En tout cas, les injonctions faites à ses camarades de parti, notamment «qu’aucun mouvement ne sera toléré dans le parti. Si des ministres ou des cadres ont des ambitions, ils attendront la fin de mon mandat pour se manifester», n’ont pas tué toute velléité de guerre de succession ou de positionnement au sein de l’Apr. Tous donnent l’impression de s’affranchir de la tutelle de leur mentor qui ne parvient pas à mettre de l’ordre dans son parti. La preuve, il ne se passe pas un seul jour sans que des responsables du parti présidentiel ne se crêpent le chignon.

De toute évidence, le Premier Vice-président à l’Assemblée nationale, Moustapha Cissé Lo a donné le ton en précisant avoir rempli sa part du contrat avec le chef de l’Etat Macky Sall. Cela, en lui assurant son deuxième mandat. En effet, en novembre dernier, le président du Parlement de la Cedeao, concernant la mairie de Dakar, avait carrément laissé entendre que «même le Président Macky Sall ne peut pas m’empêcher de me présenter à ces élections (municipales), parce que je l’avais soutenu quand il briguait le suffrage des Sénégalais pour la magistrature suprême». En termes clairs, Cissé Lo ne cache pas sa volonté de prendre son destin politique en main, avec ou sans l’aval de son Secrétaire général pour qui il a le sentiment du devoir accompli.

Le même sentiment semble animer l’ancien président du Groupe parlementaire, Moustapha Diakhaté pour qui Moustapha Cissé Lo a pris la défense dans le différend qui l’a opposé au député Djibril War. En tout cas, après la présidentielle de février dernier, Moustapha Diakhaté a adopté une ligne tout à fait contraire aux positions du parti et même au-delà, des politiques mises en place par le régime actuel. Presque chaque jour, il fait des sorties sur sa page Facebook pour s’en prendre à certaines décisions prises par le gouvernement et même parfois, par le président Macky Sall. Après 5 années passées à la tête du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (Bby), Moustapha Diakhaté a enfin retrouvé sa liberté de ton perdue quand il était aux affaires. Ce qui n’est pas sans conséquence avec ces attaques provenant de ses camarades de parti qui l’accusent, au même titre que ceux qui transgressent les normes et règles établies par le patron du parti, d’être des «second couteaux» à la solde de leaders tapis dans l’ombre et dont les yeux restent rivés sur le fauteuil du Secrétaire général.

En tout état de cause, ces querelles et autres attaques déplacées entre responsables de l’Apr, ont fini de dessiner les contours d’un parti présidentiel divisé, en ce début de second mandat de Macky Sall. On retrouve d’un côté ceux qui pensent que le moment est venu pour eux de travailler pour leur propre compte en prêchant pour leur propre chapelle, à l’image de Moustapha Cissé Lo et Moustapha Diakhaté, sans oublier ceux qui se seraient tapis dans l’ombre. De l’autre, se dressent ceux pour qui l’obligation de loyauté envers le président Macky Sall ne doit souffrir d’aucune épreuve. Ce qui présage des lendemains très mouvementés au sein du parti présidentiel.
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