Diourbel – Le président de l’Union nationale des opérateurs privés semenciers du Sénégal, Cheikh Bara Guèye, à peine réélu jeudi à la tête de cette organisation, a alerté sur les risques que pourrait avoir la vente de l’arachide sur le marché parallèle, avec les exportations des graines vers l’étranger.
S’exprimant lors de l’assemblée générale de l’UNOPS, il a demandé à l’Etat de ‘’freiner’’ ceux qui achètent l’arachide pour l’exporter ‘’vers d’autres cieux’’.
’’La campagne de commercialisation est ouverte. Le prix officiel est fixé à 210 FCFA, alors que les prix pratiqués sur le marché parallèle oscillent entre 250 FCFA et 275 FCFA. Le risque est grand pour reconstituer le capital semencier’’, a t-il alerté.
L’arachide cultivée au Sénégal est l’une des meilleures au monde, et l’huile d’arachide est l’une des plus prisées sur le marché international, a-t-il déclaré.
Il a exhorté à ‘’tout faire pour avoir les meilleures semences et ne plus se limiter à cultiver et vendre à une ou deux usines’’. Il a aussi encouragé les opérateurs à ‘’tout mettre en œuvre pour occuper le marché de la vente des semences’’.
‘’Il nous faut aussi diversifier nos activités en créant des entreprises, des sociétés, en construisant des immeubles, en nous lançant dans l’adduction d’eau, les décortiqueuses’’, a-t-il encore dit.
La rencontre de l’UNOPS s’est tenue à la mairie de Diourbel, en présence du gouverneur de la région, Gorgui Mbaye, du représentant du ministre de l’Agriculture, Cheikh Tidiane Sidibé, et de plusieurs autorités religieuses.
Mise sur pied en 2001, l’UNOPS compte aujourd’hui plus de 200 membres engagés dans la reconstitution du capital semencier.