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Manifestation contre la hausse du prix de l’électricité : «Noo Lank» affute ses armes
Publié le vendredi 13 decembre 2019  |  Walf-groupe
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© Autre presse par DR
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Le collectif «Noo Lank» va marcher aujourd’hui pour exiger la libération des personnes emprisonnées qui ont manifesté devant les grilles du palais pour dénoncer la hausse des factures d’électricité.

Si Guy Marius Sagna, Dr Babacar Diop et autres se sont retrouvés en prison pour avoir bravé «l’arrêté Ousmane Ngom», s’être agrippés aux grilles du Palais pour dénoncer la hausse annoncée du prix de l’électricité, leurs soutiens qui entendent battre le macadam, cet après-midi de la place de la Nation à la Rts, n’optent pas pour cette approche. Du moins pas pour l’instant, assurent-ils entre les lignes, hier lors de leur conférence de presse pour inviter les Dakarois, aujourd’hui, à la parade qui aura deux points au menu : La libération de Guy Marius Sagna, Dr Babacar et compagnies, la baisse de courant. «Nous sommes déterminés à nous exprimer, marcher pacifiquement de la place de la Nation au Rondpoint de la Rts. La suite dépendra de la lecture que le pouvoir fera de cet acte. Nous avertirons des prochaines étapes de cette lutte pour que le gouvernement revienne sur cette mesure d’augmentation du prix de l’électricité et exiger que les concitoyens qui sont en prison soient libérés dans les plus brefs délais», a confié Aliou Sané, coordonnateur du Collectif. La plateforme «Noo Lank», a été portée sur les fonds baptismaux pour dénoncer la hausse du prix de l’électricité annoncée et l’arrestation des protestataires entre autres.

Cela fait deux semaines déjà que Guy Marius et ses frères de combat croupissent dans les prisons, dispersés, selon le collectif «Noo Lank» qui faisait son face-à-face avec les médias. D’emblée, ils avertissent leurs régisseurs : «l’Etat sera responsable de tout ce qui leur arrivera».

C’est plus de «33» organisations qui battront le macadam, selon le collectif «Noo Lank» qui regroupe, entre autres, les mouvements populaires de contestations. Les Ong, syndicats d’enseignants, associations de consommateurs sont aussi de la partie. Tous pour la libération des détenus de la hausse annoncée du courant.

C’est en ce sens que Oumar Wally Zoumarou, coordinateur du «Grand cadre», plaide pour la relaxe des prisonniers. «Ils n’ont rien fait qui menace la stabilité du pays sinon que de manifester leur droit», dit-il en réinvitant par ailleurs le président Macky Sall à reculer. Selon lui, la hausse de l’électricité «n’épargne personne» et précédera celle de l’eau…A son avis, les 12 milliards de francs Cfa qui justifient la hausse annoncée des factures de courant, sont à tirer ailleurs, dans les caisses du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) à l’Assemblée nationale, dans le budget de la présidence de la République…

Pour sa part, Mamadou Lamine Dianté, membre du collectif, a tiré la sonnette d’alarme : «La situation est inquiétante. Le Sénégal doit prendre date avec l’histoire pour son honneur et son sens du refus», lance M. Dianté en direction des travailleurs. Sans manquer d’évoquer le niet qui leur a été opposé le 1er mai dernier quand il s’est agi de l’augmentation des salaires. Ainsi, interpelle-t-il la jeunesse sénégalaise. Selon Dianté, «on ne comprend pas cette augmentation du prix de l’électricité de façon injustifiée face au renchérissement du coût de la vie. Les Sénégalais ne sont pas prêts à accepter cette forfaiture». En effet, d’après Mamadou Lamine Dianté, les Sénégalais ne sont pas dans la résignation et peuvent montrer leur détermination face au renchérissement du coût de la vie sans que leurs salaires s’améliorent. «Notre combat, rappelle-il, c’est une mobilisation de tous les Sénégalais pour dire non à cette mesure scélérate, parce que s’il y avait concertation, on aurait pu résorber ce gap de 12 milliards de francs Cfa sans spolier les Sénégalais».

En attendant le rendez de cet après-midi, Aliou Sané, coordonnateur du Collectif a assuré que la lettre d’information a déjà été déposée depuis 10 jours. Pour lui, il faut que le gouvernement recule face à la mesure. «En tant que citoyen, peuple sénégalais, nous avons fait notre devoir, l’autorité sera chargée d’encadrer cette marche. Nous donnons rendez-vous à tous les Sénégalais». Qui, d’après M. Sané, ne doivent pas se dire que cette mesure est entrée et que tout est perdu. Non, des gouvernements ont eu à prendre de décisions, rejetées parce qu’elles ne vont pas dans le sens de l’intérêt, de l’opinion publique.

Emile DASYLVA
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