Il a suffi qu'on évoque son retour au pays pour que ses fans se mobilisent et que le PDS sorte de la léthargie dans laquelle il était plongé depuis la défaite de 2012. Il est leur père, leur guide, leur héros... Radioscopie d'un phénomène.
La VDN, une 2 x 3 voies semée de ralentisseurs qui coupe Dakar d'est en ouest, est l'endroit idéal pour observer le bal des avions qui atterrissent à l'aéroport Léopold-Sédar-Senghor. Ce n'est évidemment pas pour cette raison que le siège du Parti démocratique sénégalais (PDS) y a été édifié, mais c'est parfois chose utile. Ce mercredi 23 avril, alors que les Sénégalais viennent de célébrer Pâques, la fête qui commémore la résurrection du Christ, c'est un messie d'un tout autre genre que les militants de l'ancien parti au pouvoir attendent. Un guide qui doit descendre du ciel à bord d'une carlingue dont on ne connaît ni la taille ni les couleurs, mais dont on suppute qu'elle a décollé de Casablanca. À chaque avion qui passe, un bruit parcourt la foule qui a largement débordé sur la route : "C'est le bon, il est dedans !" En fait, Abdoulaye Wade n'arrivera pas ce jour-là ni le lendemain. À l'heure où nous mettions sous presse, il était prévu qu'il foule le sol du pays qu'il a dirigé pendant douze années et qu'il n'avait plus fréquenté depuis près de vingt-deux mois le 25 avril, en début de soirée.... suite de l'article sur Jeune Afrique