Le 15 avril dernier, le gouvernement et les centrales syndicales ont signé le nouveau pacte de stabilité sociale et d’émergence économique à l’issue de la conférence sociale. Ce pacte a rétabli le climat de confiance entre l’Etat, les employeurs et les travailleurs. Mais la coalition des centrales syndicales du Sénégal, qui a fait son grand rassemblement au stade Demba Diop, ne veut plus revivre le dialogue social du passé.
Le stade Demba Diop a presque fait le plein hier. Cette fois-ci, il ne s'agissait pas d'un combat de lutte entre deux ténors. Ce sont les travailleurs qui ont pris d'assaut l'antre pour marquer la fête du travail. Ils ont réclamé de meilleures conditions de vie et de travail. Avant 11h, la tribune couverte du stade avait déjà fait le plein.
Des banderoles attachées un peu partout, des pancartes levées par des travailleurs, réclamant toutes un mieux être, constituaient l'essentiel du décor. On pouvait lire : ‘’Le secteur informel pour de meilleures conditions de travail’’ ; ‘’Non aux affectations arbitraires’’ ; ‘’Pour une promotion interne des agents’’.
Bref, tous les secteurs d’activités, la presse, les travailleurs des industries et des mines, les travailleurs du port autonome, des ICS, s'étaient donné rendez-vous à cette ‘’foire des lamentations’’.
Ce grand rassemblement a été organisé par la coalition des centrales syndicales du Sénégal (CCSS) qui regroupe : la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS), la Confédération des syndicats autonomes (CSA), la Confédération des travailleurs du Sénégal/ Forces du changement (CNTS/FC), l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (UNSAS) et l’Union démocratique des travailleurs du Sénégal (UDTS).
La fête du 1er mai a été célébrée cette année sous le thème : ‘’Un pacte de stabilité sociale et d’émergence : pour un dialogue social renforcé porteur de progrès’’. Le porte-parole de la coalition des centrales syndicales, Cheikh Diop, de dire qu'avec ce nouveau pacte de stabilité sociale, les syndicats ne veulent plus vivre ce qu’ils ont vécu dans le passé.
Des années durant, on a ‘’foulé au pied les droits des travailleurs’’, il y a eu un dialogue où la confiance n’existait pas, mais plutôt la méfiance et la substitution. ‘’Nous pensons que la confiance est en train de se réinstaller au niveau du dialogue social.
Le dialogue social fait de méfiance, de confrontation et de substitution est derrière nous, mais nous allons nous préparer en termes de mobilisation, pour réunifier notre capacité de dissuasion pour que ce dialogue social que nous venons de signer soit effectivement porteur de progrès’’, a indiqué le secrétaire général de la CNTS/FC.
Cependant, les représentants des travailleurs n’ont pas encore une fois manqué de formuler des revendications. Les attentes des travailleurs sont, d’après Cheikh Diop, une meilleure redistribution des ressources. Ils veulent une gouvernance sociale renforcée, que l’emploi soit correctement pris en charge, que les investissements soient correctement pris en charge et que l’État renforce les réformes qu’il est en train de mener pour arriver à une gouvernance sociale équitable.
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