Le Sénégal mise sur la coopération bilatérale et multilatérale pour mobiliser des ressources additionnelles dans le cadre de sa politique de lutte contre les effets du changement climatique, a déclaré, lundi, le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall.
‘’Il y a lieu de relever que face à l’ampleur des défis climatiques, le Sénégal, à l’instar des autres pays africains, dépend de la coopération bilatérale et multilatérale, pour mobiliser les moyens additionnels nécessaires à sa politique de lutte contre les effets climatiques’’, a-t-il déclaré.
Il s’exprimait à l’occasion de la journée du Sénégal à la 5ème édition de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (CNUCC), qui se tient depuis le 2 décembre dernier à Madrid, en Espagne.
Il a affirmé que le changement climatique, de par ses effets, constitue ‘’une véritable contrainte pour le développement’’ des pays comme le Sénégal, ainsi qu’’’un risque majeur’’ pour l’atteinte des objectifs de développement durable.
Selon lui, le continent africain figure parmi les régions du monde les plus vulnérables aux impacts climatiques. ‘’Nous devons en conséquence nous organiser de façon solidaire pour avoir une position commune, mais aussi et surtout mettre en synergie nos efforts en initiant des projets conjoints susceptibles de renforcer la résilience de notre région, conformément à la volonté de nos chefs d’Etats’’, a-t-il lancé, à l’endroit de ses pairs africains.
A ce sujet, il a donné en exemple les projets régionaux, notamment la grande muraille verte, le projet de gestion de la côte-ouest africaine (WACA). Ce sont là selon lui des ‘’initiatives à démultiplier pour promouvoir une plus grande collaboration entre nos Etats dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques’’.
‘’Le Sénégal a très bien compris les enjeux liés aux changements climatiques et a pu développer des initiatives autant sur l’adaptation que sur l’atténuation. Ces initiatives ont permis de définir une trajectoire de développement sobre en carbone et résiliente aux effets climatiques’’, a expliqué le ministre.
Il a indiqué qu’en matière d’adaptation, ‘’les efforts menés couvrent des secteurs importants, comme l’agriculture, les ressources en eau, la pêche, le tourisme, la santé et les écosystèmes’’.
Il a révélé que ‘’dans le domaine de l’atténuation, le Sénégal mène différents projets, dont celui de l’efficacité énergétique avec le déploiement des lampes à économie d’énergie, le développement d’alternatives comme le biogaz et l’utilisation de foyers améliorés, les centrales à énergie renouvelable, entre autres initiatives’’.
Il a aussi évoqué le programme ‘’zéro déchet’’, une priorité selon lui du chef de l’Etat visant à mettre en place des systèmes durables de gestion dans une dynamique d’économie circulaire, sociale, solidaire et inclusive. Ce projet, a-t-il indiqué, est conjugué à la lutte contre le péril plastique, qui sera renforcé par l’adoption prochaine d’une nouvelle loi qui permettra d’étendre le périmètre d’interdiction fixé par la loi de 2015.
Des thématiques comme la finance climatique et la transition énergétique seront abordées au cours de cette journée du Sénégal à la COP 25.
‘’Nous appelons tous les participants à faire de cette journée une réussite. Les débats que nous menons permettront d’enrichir nos réflexions, et de partager nos expériences pour contribuer ensemble à l’ambition que la communauté internationale s’est fixée, à savoir vaincre le péril climatique à travers une démarche concertée et inclusive’’.