Le ministre de la Culture et de la Communication Abdoulaye Diop souligne la nécessité de continuer à encadrer la presse, même après le vote du code de la presse.
"L’Etat a signé le projet de décret sur les avantages et obligations des entreprises de presse, en particulier le financement du service public, le projet portant création d’un Fonds d’appui et de développement de la presse qui sont au niveau du secrétariat général du gouvernement", a-t-il dit, jeudi soir, lors de la plénière de l’Assemblée nationale consacrée au vote du budget de son ministère pour l’exercice 2020.
"Mais le plus important avant ces décrets, c’est qu’il faut qu’on s’entende. Les meilleures décisions sont celles consensuelles", a indiqué Abdoulaye Diop, réagissant aux interpellations des députés dont 43 ont pris la parole lors de cette plénière.
Le code de la presse "a été discuté avec l’ensemble des acteurs. J’ai signé il y a quelque jours l’arrêté portant création de la commission nationale pour établir les cartes de presse", a dit Abdoulaye Diop.
Selon lui, cela "permettra de savoir qui est journaliste et qui ne l’est pas. Cette commission va répondre à toutes ces questions", a-t-il expliqué, en réponse notamment à la députée de Mbour Sira Ndiaye, selon qui "on ne sait pas qui est journaliste et qui ne l’est pas".
Le député Djibril War avait pour sa part déploré "la déliquescence de la presse même s’il ne faut pas généraliser. Les règles les plus élémentaires sont bafouées dans la presse. C’est comme une terreur".
Concernant la problématique de la publicité mensongère relativement notamment aux médicaments, le ministre de la Culture et de la Communication annonce que le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) "va passer en une haute autorité et cela permettra d’avoir des pouvoirs plus étendus".
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