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Kristalina Georgieva, Directrice générale du Fmi : «Le Sénégal est parmi les pays les plus performants d’Afrique subsaharienne»
Publié le lundi 2 decembre 2019  |  Le Soleil
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© aDakar.com par JOB
Ouverture à Abidjan du premier sommet régional de l’initiative de financement en faveur des femmes entrepreneures (We-Fi 2019)
Les assises du sommet régional ouest africain dont le thème : «initiative de financement en faveur des femmes entrepreneures (We-Fi) » ont débuté dans l’après-midi de ce mercredi 17 avril, au Sofitel Hôtel Ivoire, par une cérémonie officielle d’ouverture présidée par le vice-président ivoirien, Daniel Kablan Duncan. Photo : Kristalina Georgieva, DG Groupe Banque Mondiale
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Portée à la tête de la Direction générale du Fonds monétaire international (Fmi), le 25 septembre 2019, Kristalina Georgieva réserve sa première visite en Afrique au Sénégal. A Dakar, aujourd’hui, pour prendre part à la conférence internationale sur le développement durable et la viabilité de la dette, la remplaçante de Christine Lagarde a émis un autre signe d’égard à l’endroit du Sénégal : accorder une interview exclusive au quotidien national Le Soleil. Dans cet entretien, elle salue les bonnes performances économiques réalisées par le Sénégal, évoque, entre autres questions, l’accompagnement du Fmi dans l’exploitation et la gestion de nos ressources pétrolières et gazières, expose sa vision pour l’Afrique, et dit sa compréhension de ses nouvelles charges de Directrice générale.

Qu’est ce qui justifie votre visite au Sénégal ?
Permettez-moi tout d’abord de vous dire à quel point je suis heureuse de me rendre en Afrique au début de mon mandat de Directrice générale du Fmi, et à quel point j’apprécie ma visite au Sénégal, un des pays présentant la plus forte croissance de la région.
Je suis ici pour une importante conférence de haut niveau dont le thème porte sur le développement durable et la viabilité de la dette. Au cours de cette rencontre, les participants chercheront à trouver le juste équilibre entre les besoins de développement et le financement par l’emprunt. Elle est organisée conjointement par le Sénégal et le Fmi, en collaboration avec les Nations unies et le Cercle des économistes.
J’aurai également l’occasion de m’entretenir avec un certain nombre de dirigeants africains participant à la conférence et de rencontrer les autorités sénégalaises et des acteurs locaux pendant ma visite.

Quelle est votre appréciation de l’économie sénégalaise ?
Les résultats économiques récents du Sénégal sont impressionnants. La croissance a dépassé 6% pendant cinq années consécutives, ce qui place le Sénégal parmi les pays les plus performants d’Afrique subsaharienne. Les perspectives économiques sont favorables. Nous prévoyons que la croissance restera vigoureuse en 2020 et en 2021, portée notamment par l’investissement dans la production d’hydrocarbures. A terme, il sera important de veiller à ce que la croissance économique crée des emplois et profite à l’ensemble de la population.
Nous espérons voir aussi des réformes qui amélioreront le climat des affaires et stimuleront l’investissement privé. Ce qui sera important pour pérenniser une croissance vigoureuse après le pic de la production de pétrole et de gaz. Le Fmi, en collaboration avec d’autres partenaires, se penchera également, avec le gouvernement sénégalais, sur l’impact du changement climatique sur l’économie du pays.

Le Sénégal est considéré comme un futur pays producteur de pétrole et de gaz. Comment l’exploitation de ces ressources naturelles pourrait-elle profiter à ce pays ?
Les récentes découvertes de pétrole et de gaz sont considérables. Elles ne feront cependant pas du Sénégal un exportateur majeur de produits de base, mais selon nos estimations actuelles, les recettes budgétaires supplémentaires pourraient s’élever à environ 1,5 % du Pib entre 2022 et 2040.
Etant donné que les combustibles fossiles joueront vraisemblablement un rôle moindre à l’avenir, il importe que le Sénégal veille à conserver une structure économique diversifiée. Il est également important pour le pays d’utiliser ces ressources additionnelles pour investir dans des domaines tels que la qualité de l’éducation, l’amélioration de l’accès aux services de santé et le renforcement des infrastructures de transport et d’énergie. C’est en investissant davantage dans ces domaines que le pays connaîtra une croissance porteuse d’emplois, durable et inclusive.
Tout comme d’autres pays, le Sénégal peut également mettre de côté des ressources pour les générations futures. Ces gros investissements peuvent aussi avoir des retombées positives sur l’économie et le marché du travail local. Les ressources en gaz naturel faciliteront également la transformation de la production d’électricité qui se fera à partir de gaz plus propre et meilleur marché plutôt que le mazout lourd, ce qui aura un impact positif sur l’environnement et la compétitivité du pays.

Comment le Fmi compte-t-il accompagner le Sénégal dans l’exploitation de ces ressources ?
Les autorités sénégalaises ont sollicité l’appui technique du Fmi pour mettre en place un système de gestion des recettes des hydrocarbures qui soit conforme aux meilleures pratiques internationales. Nous nous en félicitons. Nous avons des experts dont l’expérience peut profiter au Sénégal.
Les autorités se sont engagées à mettre en place un système solide dans le contexte d’un nouveau programme triennal appuyé par le Fmi. Les principes fondamentaux sont les suivants : toutes les recettes doivent passer par le budget de l’administration centrale et une partie des recettes doit être mise de côté à des fins de stabilisation et d’équité entre générations.
... suite de l'article sur Le Soleil

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