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La condition humaine du talibé au Sénégal mise à mal
Publié le jeudi 28 novembre 2019  |  actunet.sn
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© Autre presse par DR
Des enfants talibés (les disciples) mendiant dans les rues, au Sénégal
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«Ô peuple ! Tout comme vous considérez ce mois, ce jour, cette cité comme sacrés, considérez aussi la vie et les biens de chaque musulman comme sacrés. Retournez à leurs légitimes propriétaires les biens qui vous ont été confiés. Ne blessez personne afin que personne ne puisse vous blesser. Souvenez-vous qu’en vérité, vous rencontrerez votre Seigneur et qu’effectivement, Il vous demandera compte de vos actes». Dernier Sermon d’adieu du prophète (Psl).

Aussi bien pour l’enfant donneur à un autre enfant quémandant ce geste est pathétique à remémorer souvenir, quand une fois ce Talibé quémandant d’hier devenu adulte vous rencontre sur son chemin avec une noire intention d’agresseur, fruit de tout ce qu’il est devenu, tout ce qu’il a vécu, renonçait et vous pardonnant d’être sa proie facile se souvint d’un si pathétique visage qui l’avait servi en lui tendant un bol de riz bien organisé comme un plat de table bien servi dont il avait juré de ne jamais oublier. Ainsi peut être l’intervention divine dans ce débat sur les châtiments corporels indus reçus de répétiteurs enseignants du Saint coran à des enfants confiés à eux. « Ceux qui gardent fidèlement les dépôts qui leur sont confiés et remplissent leurs engagements » cela s’entend dans la sourate 70 verset 32.

Il ne s’agit en définitive que de socialiser par la déchéance morale, l’humiliation du moi personnel et de l’orgueil masculin à travers la mortification et la sévérité à soi pour le salut de son âme. Si cela n’était pas ainsi, au temps où l’on tuer les filles et laisser les garçons en vie serait un renouveau du temps quand ce fait éducationnel auquel se sont pliés nos pères par la rigueur du père la rigueur, choisi par le père biologique ou assurer et assumer rôle par lui-même père biologique, n’est plus de mise à nos yeux. Pour y avoir échappé ou connu d’autres versions plus heureuses que ce qu’en vivent ces jeunes Talibés. Pourquoi tant d’amour ferait défaut dans tant de rigueur si ce n’est interdire à l’enfant de se laisser insuffler d’autres sentiments de haine ou de rancœur, notamment contre les parents qui les ont contraints et amenés au daara pour suivre l’instruction coranique dit-on essentiellement. Mais comme toute école le daara est une école avec son programme ses horaires et son règlement intérieur pendant les cours qui se déroulent dans la rue au contact de tout bon croyant qui leur répondrait favorablement ou de plus en plus fréquents les maudissant. Ces Talibés ne sont pas les vrais Talibés qui eux se trouveraient dans abris provisoires ou des salles aménagées en train de lire le livre. C’est certainement ignorer que chaque établissement diffère d’un autre établissement et tout pédagogue reste ce bon pédagogue. Les Serignes daaras ou maîtres coraniques ne sont pas bien dotés en statuts pour sortir de l’informel et de l’illégalité pour justifier la lutte contre l’illettrisme. Tant il est vrai qu’il n’y a qu’un seul mal c’est l’ignorance ; il n’y a qu’un seul bien, c’est le savoir. « Non, sans doute ; ils savent de quoi Nous les avons créés. Je ne jure point par le Souverain de l’Orient et de l’Occident que nous pouvons les remplacer par un peuple qui vaudra mieux qu’eux, et que rien ne saurait nous devancer dans l’accomplissement de nos arrêts. » Sourate 70, versets 39 à 41. Qu’attendons-nous donc pour remplacer le regard neuf sur ce phénomène ancien en nouveau regard pour ce phénomène pour plus d’inclusion sociale légiférée et en faveur de politiques de récupération juvénile pour intégrer retaper et restituer surtout qu’au Sénégal on aime aider les pauvres au lieu de les laisser tuer par leurs parents que la faim assaille et ils libèrent tout le monde. Chose bizarre avant c’était les filles les honnies et rejetées par crainte de famine. Aujourd’hui ce sont les garçons qui sont identifiés Talibés honnis et rejetés pour qui on se bat par compassion pour retirer de la circulation et lettre fin aux brimades qu’ils subissent à leur jeune âge. Est-ce la faute de l’État qui n’a de filets sociaux pour prendre en charge et gérer les pupilles et démunis de la nation hors la bourse familiale ? Est-ce la faute des parents pas assez musulmans ou musulmans aveugles pour rompre les liens de sang si facilement de la mauvaise manière ou de la pire des manières ? Est-ce la faute à la société dans son ensemble qui montre d’autres priorités que de voir le rapport à la famille comme lieu de formation de politiques sociales entre l’économique et le culturel ?

En conclusion : «laisse-les disserter et jouer, jusqu’à ce qu’ils soient surpris par le jour dont on les menaçait. Il. Jour, ils s’élanceront de leurs tombeaux, aussi promptement que les troupes qui courent se ranger sous leurs étendards. Leurs regards seront baissés. L’ignominie les atteindra. Tel est le jour dont on les menaçait », sourate 70, versets 42 à 44.

Que la pensée du châtiment de Dieu nous saisisse d’effroi car nul n’est à l’abri du châtiment de Dieu. Afin que nous fassions partie de ceux «qui assignent de leurs richesses une portion déterminée à l’indigent et au malheureux», (ibid 24-25). Et conformément au dernier Sermon (6 mars 632) du prophète Muhammad (Psl), voici ce qui est à rappeler : «Méfiez-vous de Satan, pour le salut de votre religion. Il a perdu tout espoir de ne pouvoir jamais vous amener à commettre les grands péchés ; attention, donc, à ne pas le suivre dans les péchés mineurs… (.). Aucune personne n’est supérieure à une autre, si ce n’est en piété et en bonnes actions. Vous savez que chaque musulman est le frère de tous les autres musulmans. Vous êtes tous égaux. Vous n’avez aucun droit sur les biens appartenant à l’un de vos frères, à moins qu’on ne vous ait fait un don librement et de plein gré. Par conséquent, ne soyez pas injustes les uns envers les autres (…). Je laisse derrière moi deux choses : le Coran et mon exemple, la sunna. Et si vous les suivez, jamais vous ne vous égarerez». En conclusion, «vous n’infligerez ni d’endurerez aucune injustice».
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